Nommé en novembre 2017 au poste de deuxième vice-gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), ce banquier paysans très connu du milieu politique guinéen a su s’affirmer au fil des ans pour jouer un «rôle clé» dans l’entourage du Président Alpha Condé à Sékhoutouréya. Tout en restant dans les limites du périmètre de ses fonctions à la BCRG, le diplômé d’une cinquantaine d’année de la faculté de droit de l’université de Rabat ( Maroc) continue de marquer les points sur l’échiquier politique et social de notre pays. Réputé être proche des nécessiteux, des jeunes des bas quartiers et le monde rurale dans son Boffa natale qui s’est également lancé dans l’agriculture pour contribuer à lutter contre la pauvreté en Guinée.
Un parcours teinté d’amitiés
Pour parler de Baidy Aribot, ses collaborateurs directs et proches amis ne vont pas dans la dentelle. De son cycle secondaire à Kaloum à celui du campus universitaire, le natif de Kaloum ne laisse aucun de ceux que l’on peut encore croiser indifférent. Tant il sait marquer et entretenir ses connexions amicales et professionnelles. Telle une boussole, Baidy est le genre de leader naturel et manager qui indique toujours la bonne direction à suivre. Son expérience administrative et politique lui donne une bonne science des rapports humains, parfois même dans le dur. Il est d’un charisme et d’une influence incontesté auprès des siens et rares sont ceux qui ont sa vista dans la gestion des pressions. Son nom est familier dans le cercle de plusieurs régimes au pouvoir en Guinée. Ce qui n’est pas anodin, car la famille Aribot fait partie des familles autochtones qui ont participé à l’indépendance de notre pays. Employé à banque centrale depuis 1996, il fut successivement ministre de la jeunesse et des sports en 2007 du gouvernement de consensus dirigé par Lansana Kouyaté. Fort de son expérience au sein de l’administration publique, il assure un passage remarquable à la tête de la Direction de la Caisse nationale de sécurité sociale (sous la transition militaire) et le Fond Minier avant de débarquer dans le marigot politique pour être élu député uninominal de la citadelle imprenable de kaloum à l’assemblée nationale où il fut membre du bureau exécutif de cette institution. C’est en 2015, alors secrétaire exécutif de L’UFR dirigé par Sidya Touré que ce baroudeur politique a rejoint le cercle du pouvoir où il assume avec mérite et audace une place discrète et mérité auprès du président de la République Alpha Condé.
Une proximité unanime avec les signaux du bas
Depuis son arrivée dans le cercle présidentiel du PRAC, il est d’un apport précieux, il serait ce lien naturel entre Sékhoutoureya et la majorité des bas quartier comme Kaloum, Matam Dixinn et Matoto et de certaines sans voix du peuple.
Ce lien fort s’exprime par ce qu’il est toujours présent pour eux et partage le peu qu’il a avec les plus nécessiteux. Baidy est surtout l’incarnation de la gratuité des efforts, la garantie de garder sa «liberté» de parole tout en restant connecté avec ce qu’il appelle «la vraie vie», à savoir les relations humaines. La gratuité, c’est aussi une manière, pour lui, de donner du prix à son franc-parler. Fort d’un charisme avéré, il admet facilement. Mais son moteur intérieur, il le définit autrement à travers son engagement à se mouiller, sans être dans l’évitement, c’est peut-être se sentir plus vivant. Il est l’un des hauts commis à braver certaines barrières de la bourgeoisie pour se rendre utile auprès des toutes les couches sociales. Il n’hésite pas à emprunter un engin roulant deux roues (taxi-moto) pour assurer ses déplacements au centre-ville. Sans oublier ses nombreuses parties de détente et d’échange autour de la tasse de thé ou de café avec les jeunes des quartiers de Kaloum. Il n’hésite pas à aborder certains sujets pour expliquer la réalité de la gestion de l’Etat, un bon rapprochement de l’administration aux administrés.
Une vision marquée par un attachement à l’agriculture
Au-delà de son expérience administrative et politique, Baidy Aribot prend tout au sérieux. Il est déterminant quand il est question de l’avenir ou simplement de vision. Lui qui a toujours vécu l’amour de la terre auprès de son père, un compagnon de l’indépendance et de surcroit un cultivateur qui vivait de la culture de la terre. « Paysan, je l’ai été, je le suis et je serai toujours », le publiait-il récemment sur son compte Facebook à la suite d’une visite en pleine campagne dans son village natale à Sagna Paulia, district de Sekheebadhee (Boffa). Dans cette partie de la Basse Guinée, l’actuel deuxième vice-gouverneur de la BCRG vient de lancer un vaste programme de culture de manioc et des semences sur plus de trente hectares. Selon nos informations, l’objectif de ce projet est de venir en appui aux communautés villageoises dans la vulgarisation des produits agricoles à forte incidence sur la création de la richesse au niveau locale. Cet important investissement humain agricole s’inscrit ainsi en application des grandes recommandations du Président de la république, le Pr Alpha Condé qui invite les cadres a faire l’agriculture. Quoi de mieux pour l’épanouissement d’un banquier connu et reconnu pour ses prouesses et son expérience.
Ahmadou Bah