dimanche, novembre 24, 2024
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Santé : la pharmacopée, une autre méthode de traitement de plusieurs maladies 

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La pharmacopée et la médecine moderne cohabitent ensemble pour lutter contre les maladies dans plusieurs pays dont la Guinée. Bénéfiques pour la santé de l’individu, les guérisseurs traditionnels souvent appelés tradipraticiens sont visibles partout à Conakry dans les différents marchés de la capitale. Une pratique séculaire, la médecine traditionnelle est en plein essor du fait de ses bienfaits sur la santé. Les feuilles, les tiges, les écorces et les racines de certaines plantes qui y sont utilisées pour soulager les patients.Les thérapeutes installés au grand marché de Taouyah dans la commune de Ratoma à Conakry, rencontrés par un journaliste de Laguinee.info ce mardi, 15 juin 2021, disent ne pas être soutenus par les régimes qui se sont succédé. Selon eux, le premier régime d’Ahmed Sekou Touré apportait le soutien aux tradipraticiens contrairement aux suivants. C’est pourquoi, disent – ils, la médecine traditionnelle n’a pas encore connu un véritable essor en Guinée par rapport aux autres pays de l’Afrique occidentale. Pour trouver ces médicaments, il faut toujours être en contact avec la nature et connaître traditionnellement la dénomination des plantes. Mohamed Mansaré est thérapeute depuis 1984, l’année à laquelle il a obtenu son diplôme en Agronomie. « Nous partons à l’intérieur du pays pour trouver ces plantes. Ça nous cause beaucoup de problèmes pour gagner certaines à cause de leur rareté dans la brousse. Elles traitent plusieurs maladies le palu, la fièvre typhoïde, le rhumatisme, la Sinusite, les problèmes liés à la menstruation , la stérilité, la constipation, la faiblesse sexuelle , les fibromes, l’enflure des pieds, l’hémorroïde, la jaunisse et tant d’autres maladies. Mais il faut être initié pour connaître bien évidemment la dénomination des plantes varie selon les communautés. Ces plantes sont à préparer conséquemment pendant une durée déterminée avant d’extraire le liquide. Le patient va boire en petite quantité, va se laver pendant une durée bien déterminée. Il peut aussi préparer le liquide avec du riz, du fonio ou de la viande», précise t-il.

Les femmes sont les plus fréquentes chez les thérapeutes pour traiter les nouveau-nés qui, selon eux, passent obligatoirement par la médecine traditionnelle pour guérir certaines maladies. « Les femmes sont les plus fréquentes chez nous. Elles viennent pour leurs enfants de fois pour elles-mêmes. Vous savez, le nouveau-né est confronté à plusieurs maladies les trois 1er mois de sa naissance. Il y a certaines personnes aussi c’est après avoir gaspillé des millions à la médecine moderne sans suite favorable, ils se tournent maintenant vers nous et finalement avec un tout-petit montant ils retrouvent leur santé».Si certains font recours à ce traitement, c’est aussi à cause de la cherté de la facture de la médecine moderne ou à cause de l’insuffisance de celle-ci à guérir définitivement certaines maladies, explique un citoyen rencontré sur place qui a préféré garder l’anonymat.

Par ailleurs, le véritable problème de la pharmacopée est relatif à la posologie. La majorité va à l’encontre de la recommandation des tradipraticiens en diminuant la dose pour éviter d’autres complications. Cependant même avec modération , les diarrhées et vomissements qui s’en suivent après ingurgitation de ces principes actifs n’épargnent pas d’autres.

Ibrahima Foulamory Bah pour Laguinee.info

Tel.: (+224) 628 80 15 62

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