Dans un discours truffé d’allégations sans preuves à tel point que plusieurs chaînes de télévision ont choisi d’arrêter la diffusion en direct de son intervention –, le président américain a accusé le camp démocrate de tenter de lui « voler l’élection » dont il revendique la victoire. Malgré l’appel au calme de Joe Biden, les deux camps sont maintenant à couteaux tirés tandis que les dépouillements en Géorgie et en Pennsylvanie parvenaient laborieusement à leur terme.
Dans un discours d’une quinzaine de minutes lu en direct à la Maison Blanche, jeudi à 18h45 (heure de Washington), le président américain Donald Trump s’est posé, sans la moindre preuve, en victime d’une vaste fraude électorale. Il s’est proclamé vainqueur de l’élection, en décalage flagrant avec les résultats de plus en plus favorables à son adversaire démocrate Joe Biden. En fin de discours, il a même mentionné des « centres de dépouillements secrets ».
Extrait de l’allocution de Donald Trump
Isolé au sein de son propre parti dans sa croisade contre un « vol » du scrutin dont il serait la victime, le 45e président des États-Unis, fatigué, presque abattu, a donné le spectacle d’un dirigeant tentant de s’accrocher maladroitement au pouvoir au crépuscule de son mandat.
Sa principale déclaration : « Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l’élection », a-t-il lancé depuis la salle de presse de la Maison Blanche, dans une tirade souvent confuse, truffée d’approximations et de contrevérités sur le décompte en cours. Les « votes illégaux » auxquels il fait allusion sont en fait les bulletins de vote par correspondance, plus favorables à son adversaire, ce qui explique la remontée de Joe Biden dans les dépouillements dans différents États.
Pour la suite cliquez ici