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Togo : le gouvernement suspend RFI et France 24 pour trois mois, dénonçant une couverture « tendancieuse » des manifestations

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Lomé emboîte le pas à Bamako, Ouagadougou et Niamey. Les autorités togolaises ont décidé de suspendre ce lundi, pour une durée de trois mois, la diffusion de Radio France Internationale (RFI) et France 24 sur l’ensemble du territoire. Une décision prise à la suite de la couverture jugée « tendancieuse » de ces deux médias publics français concernant les récentes manifestations contre le président Faure Gnassingbé.

Dans un communiqué officiel, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Togo a reproché à RFI et France 24 d’avoir relayé des « propos inexacts, tendancieux, voire contraires aux faits établis », estimant que ces éléments portaient atteinte « à la stabilité des institutions républicaines et à l’image du pays ».

Une suspension brutale et sans préavis

La HAAC justifie sa décision par des « manquements répétés et signalés », dénonçant notamment la présentation jugée « partiale » de l’actualité togolaise. « Le pluralisme des opinions n’autorise pas la diffusion de contre-vérités ni la présentation biaisée des faits », martèle l’institution, qui voit dans certaines émissions récentes une atteinte directe à la souveraineté nationale.

La suspension intervient dans un climat politique tendu au Togo, après une vague de manifestations contre la modification controversée de la Constitution, qui pourrait permettre à Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de se maintenir encore plus longtemps à la tête du pays.

Une tendance régionale

Avec cette décision, le Togo rejoint le Mali, le Burkina Faso et le Niger  trois pays aujourd’hui dirigés par des juntes militaires qui ont également suspendu les deux médias français dans un contexte de fortes tensions avec Paris. Cette série de suspensions réduit considérablement la portée de RFI et France 24 en Afrique de l’Ouest, où ils étaient traditionnellement très suivis.

À l’heure actuelle, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté des rédactions concernées ni des autorités françaises.

La mesure togolaise soulève une fois de plus la question de la liberté de la presse et du droit à une information indépendante dans une région où les régimes sont de plus en plus critiques envers les médias internationaux.

Laguinee.info

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