Une fois de plus, la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT) s’illustre par sa gestion instable du Syli National. À peine nommé, le dernier sélectionneur a été remercié, plongeant l’équipe nationale dans une nouvelle période d’incertitude. Dans la foulée, la Fédération, en collaboration avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports, a lancé un appel à candidatures pour un poste d’entraîneur de haut niveau. Un cycle qui semble désormais sans fin.

Le profil recherché, détaillé dans un document officiel, décrit un entraîneur-sélectionneur aux responsabilités exhaustives : planification des entraînements, choix exclusif des joueurs, préparation tactique et physique, supervision des équipes de jeunes, et surtout, objectif clair de qualification à la CAN 2027. Des exigences légitimes, mais qui soulignent surtout les failles d’une stratégie fédérale qui peine à donner corps à une vision stable et cohérente.

L’appel à candidatures, précis dans ses critères (diplômes, expérience en Afrique, propositions financières, entretien à Conakry à la charge du candidat), semble refléter plus une opération de com’ qu’une réelle politique sportive structurée. À ce rythme, on peut légitimement s’interroger sur la capacité de la FEGUIFOOT à offrir au Syli National un encadrement à la hauteur de ses ambitions.

Ce renouvellement permanent du poste de sélectionneur fragilise l’équipe, déstabilise les joueurs et altère la confiance des supporters. La qualification aux grandes compétitions, un objectif incontournable, demeure un défi alors que la gouvernance du football guinéen accumule les errements.

La Guinée doit donc tirer la sonnette d’alarme : recruter un nouvel entraîneur ne suffit plus. Il faut repenser en profondeur les méthodes, la stratégie, et surtout la gouvernance. Tant que ces fondements resteront fragiles, le Syli National continuera de naviguer à vue, condamné à reproduire les mêmes erreurs.

Le football guinéen mérite mieux qu’un éternel recommencement. La balle est dans le camp de la FEGUIFOOT.

Laguinee.info