La grève annoncée par le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) ne sera finalement pas déclenchée. Après plusieurs heures de discussions menées sous la présidence du Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), Dr Facinet CONTE, un accord a été trouvé ce jeudi avec les représentants syndicaux.

Les échanges ont porté principalement sur les trois revendications formulées dans la lettre de rappel du SNAESURS :

1. Le paiement intégral des frais de formation des formateurs détenteurs d’attestations de financement ;

2. Le versement des ristournes dues pour les années universitaires 2022-2023 et 2024-2025 ;

3. L’application intégrale du décret n°0027/PRG/SGG du 24 janvier 2024 fixant les rémunérations spécifiques du personnel de l’enseignement supérieur.

Des engagements fermes du MESRSI

À l’issue des négociations, plusieurs résolutions concrètes ont été arrêtées :

Sur le paiement des frais de formation, le MESRSI s’est engagé à en assurer le suivi auprès du Trésor. Les paiements devront être effectifs au plus tard à partir du 13 juin 2025. Une commission tripartite MESRSI-CRDG-SNAESURS sera également mise en place pour discuter du retour de la ligne budgétaire dédiée à la formation des formateurs dans les Institutions d’Enseignement Supérieur (IES).

Concernant les ristournes, le syndicat a accepté de renoncer à celles de l’année 2022-2023. En contrepartie, le ministère s’est engagé à verser celles de l’année académique 2024-2025 d’ici le 13 juin 2025.

Sur le décret du 24 janvier 2024, une commission conjointe MESRSI-SNAESURS sera constituée afin de veiller à sa mise en application effective d’ici la fin du mois de juin 2025.

D’autres dispositions arrêtées

L’accord prévoit également :

Le retour de la gestion des inscriptions/réinscriptions et de la production des cartes d’étudiants au sein des IES, sous la coordination du MESRSI, à partir de l’année universitaire 2025-2026 ;

La mise en place d’un dispositif de communication permanente entre les parties, afin d’assurer un partage d’informations rapide et efficace.

Vers un climat apaisé dans les universités

Ces résolutions visent à préserver la stabilité dans les établissements d’enseignement supérieur, à éviter toute perturbation des activités pédagogiques et à renforcer la collaboration entre les autorités ministérielles et les acteurs syndicaux.

En renonçant à la grève, le SNAESURS répond à l’appel au dialogue lancé par le MESRSI. Reste désormais à traduire ces engagements en actes, afin de restaurer durablement la confiance dans le secteur universitaire guinéen.

Laguinee.info