À quelques jours du début des examens de sortie session 2025 de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, plus de 200 candidats de la préfecture de Boké se retrouvent sans procès-verbal (PV) d’examen. Une situation préoccupante qui résulte d’irrégularités administratives accumulées au fil des années.
Pour ces centaines de jeunes en fin de formation, l’inquiétude est grande. En cause : l’absence de documents officiels leur permettant de participer aux épreuves. Selon Ahmed Tidiane Sylla, chef de la section régionale des examens, concours scolaires et passerelles à Boké, la racine du problème remonte pour certains à leur première année de formation.
« Ce sont des anomalies depuis la première année pour certains. Certains candidats n’ont pas fait leurs intégrations selon les bases réelles et les principes légaux. Ils ont négocié avec ceux qui géraient à l’époque les examens », a-t-il déclaré.
Ces étudiants ont ainsi suivi tout leur cycle de formation dans l’irrégularité, sans chercher à régulariser leur situation. C’est un processus de vérification mené récemment par les nouvelles autorités régionales qui a permis de détecter ces irrégularités.
« À la fin maintenant, quand le nouveau service a fait une décantation, ils ont trouvé que ces candidats ne pouvaient pas faire des examens », a expliqué M. Sylla.
Des diplômes inadaptés à certaines filières
Outre les irrégularités dans les procédures d’intégration, une autre cause majeure de cette situation est l’utilisation de diplômes non conformes aux exigences des filières suivies. Certains candidats ont en effet été admis dans des filières comme le BTS avec un simple diplôme du BEPC, alors que le Baccalauréat est requis.
« Il y a eu des diplômes non requis par rapport à ce qui est demandé. C’est-à-dire, quand vous prenez le BTS, il faut le diplôme de BAC, alors que certains ont utilisé les diplômes du BEPC pour leurs intégrations à cette filière », a précisé M. Sylla.
Une lueur d’espoir avec le report des examens
Malgré la gravité de la situation, une issue favorable semble envisageable. Le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a annoncé un report des examens, initialement prévus cette semaine, au mardi suivant. Ce sursis ouvre une brèche pour une éventuelle régularisation de certains cas.
« Il y a dénouement de crise puisque les examens sont reportés. On nous a demandé de remonter toutes les informations afin de voir dans quelle mesure ces candidats malheureux peuvent être aidés », a assuré le chef de section régionale.
Vers une régularisation partielle ?
L’administration régionale garde espoir. Un traitement de dossiers au cas par cas est envisagé pour permettre à un certain nombre de ces candidats d’intégrer les listes officielles.
« Pour le moment, on a un grand espoir lié à la réalisation et à la résolution de ce problème », a conclu Ahmed Tidiane Sylla.
En attendant la décision finale du ministère, ces centaines de candidats qualifiés de « malheureux » retiennent leur souffle, espérant pouvoir valider enfin leurs années d’efforts.
IAC, pour laguinee.info