Dans l’enceinte vibrante de l’Exposition universelle d’Osaka 2025, la Journée nationale de la Guinée a résonné de sons puissants et envoûtants. Au cœur des festivités : le djembé, emblème musical de l’Afrique de l’Ouest, devenu aujourd’hui un symbole vivant du dialogue culturel entre la Guinée et le Japon.

Loin de Conakry, sur l’archipel japonais de Mishima, dans la préfecture de Kagoshima, cet instrument traditionnel est enseigné avec ferveur dans une école de renommée internationale. Ce rayonnement est le fruit du travail d’un homme : Mamady Keïta, maître djembéfola guinéen, disparu il y a quatre ans, mais dont l’héritage artistique continue de battre au rythme du tambour.

C’est en effet grâce à lui que Mishima est devenu un sanctuaire de la percussion africaine. Le djembé, qui y a trouvé une seconde terre d’ancrage, est bien plus qu’un instrument : il est devenu un langage commun entre deux peuples que tout semblait éloigner, mais que la musique a su rapprocher.

Pour rendre hommage à cette transmission exceptionnelle, le maire de Mishima a tenu à marquer la Journée nationale de la Guinée à Osaka par un geste fort. Cinquante élèves de l’école de djembé ont été invités à se produire devant un public émerveillé. Leur prestation, précise, vibrante et chargée d’émotion, a souligné à quel point le djembé fait désormais partie intégrante du patrimoine culturel japonais.

Ce moment fort de l’exposition n’a pas seulement honoré la mémoire de Mamady Keïta ; il a aussi rappelé au monde que la Guinée, riche de sa culture et de ses traditions, sait construire des ponts durables à travers l’art. Par-delà les océans, le djembé résonne comme un message d’unité, de respect et de partage.

Avec ce bel exemple de nation branding, la Guinée affirme sa place sur la scène culturelle mondiale, en valorisant son patrimoine immatériel comme vecteur d’influence, d’amitié et de rayonnement international.

Laguinee.info