Le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Fallou Doumbouya, a annoncé la poursuite et l’extension des opérations de démantèlement des zones criminogènes. C’était à la faveur d’une séance de travail avec les acteurs de la chaîne pénale, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Déjà en cours dans la capitale, cette initiative s’inscrit dans une stratégie concertée avec les autorités territoriales et les forces de sécurité devant enrayer la criminalité urbaine dans tout le ressort judiciaire.
Lancé depuis plusieurs semaines à Conakry, le démantèlement des zones criminogènes figure parmi les actions phares du parquet général dans la lutte contre la délinquance et l’insécurité. Pour le Procureur général, Fallou Doumbouya, cette opération s’inscrit dans une logique d’assainissement et de sécurisation des espaces urbains devenus, selon lui, des foyers de criminalité.
« Lorsque nous avons pris fonction, le 16 janvier 2024, nous avons exprimé notre volonté ferme de lutter contre la criminalité sous toutes ses formes, en synergie avec l’administration territoriale. Cette orientation est d’ailleurs conforme à l’article 41 du Code de procédure pénale », a rappelé le magistrat, déterminé à faire de la sécurité une priorité.
Après des résultats probants enregistrés à Conakry, le parquet général compte étendre cette offensive à l’ensemble du ressort de la Cour d’appel de Conakry. Sont notamment concernées les régions de Kindia, Boké, Mamou et Labé. « Et cette opération ne va pas se limiter uniquement à Conakry. Nous allons poursuivre dans les autres zones administratives du ressort de la Cour d’appel. Incha’ Allah ! », a promis Fallou Doumbouya.
Pour mener à bien cette mission, le parquet général travaille en étroite collaboration avec les services déconcentrés de l’État. « Nous sommes en synergie d’action avec l’administration régionale, notamment le gouvernorat de Conakry, ainsi que les communes, qui nous transmettent la liste des zones à risque. À partir de là, nous planifions des opérations conjointes avec la gendarmerie régionale, la direction régionale de la police et la Direction de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme (DATU) », a-t-il expliqué.
Pour les autorités judiciaires, cette stratégie multisectorielle vise non seulement à démanteler les repaires criminogènes, mais aussi à restaurer l’autorité de l’État dans les quartiers touchés par l’insécurité. Elle s’inscrit dans une démarche de prévention durable, impliquant toutes les parties prenantes de la chaîne pénale.
Sâa Mellano pour Laguinee.info