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Burkina Faso : Élie Kamano sollicite la nationalité burkinabè auprès du capitaine Ibrahim Traoré

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L’artiste et militant guinéen Élie Kamano a officiellement demandé, ce dimanche, la nationalité burkinabè auprès du président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. L’annonce a été faite au cours d’un entretien accordé à la chaîne de télévision BF1, en marge de la présentation de son nouveau clip engagé intitulé IB KOUMA.

En exil depuis plusieurs mois dans la zone sahélienne, Élie Kamano multiplie les prises de position en faveur des régimes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Fidèle à son engagement panafricain, il affirme vouloir contribuer à ce qu’il considère comme « une lutte pour la souveraineté et la dignité des peuples africains ».

« Je suis venu remettre en main propre le clip IB KOUMA aux différentes autorités du Burkina. J’en profite également pour demander au président du Faso de bien vouloir m’octroyer la nationalité burkinabè afin de faciliter ma mobilité dans cette lutte », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle guinéenne.

Un engagement transnational

Connu pour ses prises de position tranchées et son engagement contre les régimes civils jugés corrompus, Élie Kamano semble avoir trouvé dans les transitions militaires du Sahel un nouveau terrain d’expression. Sa demande de nationalité burkinabè s’inscrit dans cette logique : « Il ne s’agit pas d’un reniement d’identité, mais d’un acte de solidarité politique », a-t-il précisé à nos confrères.

L’artiste ne cache pas son admiration pour le capitaine Traoré, qu’il décrit dans son clip comme un symbole de résistance. IB KOUMA, largement relayé sur les réseaux sociaux, s’inscrit dans une série de productions musicales à forte teneur politique, où Élie Kamano mêle reggae, discours militants et références panafricanistes.

Entre musique et engagement

Ancien fer de lance de la contestation en Guinée, Élie Kamano s’est éloigné de son pays natal après l’arrivée au pouvoir du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Depuis, il évolue entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, trois pays actuellement dirigés par des juntes militaires.

Sa demande de naturalisation, bien que symbolique pour certains, soulève des questions sur le rôle des artistes dans les mouvements politiques transnationaux. S’il obtenait la nationalité burkinabè, Élie Kamano deviendrait l’un des rares artistes ouest-africains à porter, de manière officielle, l’étendard d’une cause au-delà de ses frontières d’origine.

Laguinee.info

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