Devant une foule nombreuse rassemblée pour la prière de la Tabaski 2025 à la mosquée Fayçal de Conakry, Elhadj Mamadou Saliou Camara, Grand Imam de la capitale, a profité de ce moment spirituel pour adresser un message fort au peuple guinéen. Dans un sermon empreint de foi et de sagesse, il a exhorté les Guinéens à vivre selon les enseignements de l’islam, en rejetant divisions et querelles stériles, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
« J’ai le devoir de dire ce qui est important dans la vie d’ici-bas et dans la vie éternelle », a-t-il introduit, avant d’appeler à un engagement sincère pour la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale. Pour le guide religieux, la pratique authentique de l’islam ne saurait se limiter aux rituels, mais doit aussi se refléter dans les comportements sociaux.
« Je veux que le Guinéen prône la paix, l’entente, la cohabitation sociale. Le monde musulman est une communauté de foi et de travail. Il ne faut pas consacrer notre temps uniquement à la danse et à la musique. Il faut toujours travailler, selon les enseignements de l’islam », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’un engagement moral et spirituel au quotidien.
Elhadj Mamadou Saliou Camara a également mis en garde contre les divisions qui fragilisent le tissu social guinéen : « Ne cédez pas à ce qui peut mener à la haine, à la division ethnique, régionale ou politique. Restons unis, profondément unis, afin de donner de la force à notre religion : une religion de paix, d’unité, d’entente et de pardon. »
Poursuivant son sermon, le Grand Imam a élargi son message à toute la communauté musulmane mondiale, mais avec un accent particulier sur son pays. Il a rappelé sa mission de guide spirituel, confiée par Dieu, et son devoir de dire ce qui est essentiel pour la vie ici-bas comme pour l’au-delà.
« Aujourd’hui, je lance un appel au peuple musulman du monde entier, et plus particulièrement à mon peuple, la Guinée. […] Je veux que les Guinéens fassent la promotion de la paix, de l’entente et de la cohésion sociale. Cela ne peut être atteint que si nous pratiquons véritablement notre religion, celle de l’éducation, la religion parfaite. Car s’il n’existe pas de musulman parfait, notre religion, elle, est parfaite », a-t-il souligné avec gravité.
Sâa Mellano pour Laguinee.info
