Une nouvelle affaire de viol secoue la préfecture de Siguiri. Une enfant de sept ans, M’Ballo Fofana, a été victime d’un acte barbare dans le district de Bouré-Boukaria, sous-préfecture de Kintinian. L’auteur présumé, Moussa Kaba, un quadragénaire, a été arrêté et placé en garde à vue par les forces de l’ordre.
Un récit glaçant
Selon les déclarations de la petite M’Ballo, recueillies sous le choc, c’est sa propre sœur aînée qui l’aurait envoyée vers son bourreau. « Ma grande sœur m’a dit d’aller le trouver pour qu’il me donne de l’argent. Elle m’a dit que si je ne partais pas, je ne bénéficierais pas de ce qu’elle allait me donner », a confié la victime, la voix tremblante.
Une fois sur place, le drame s’est noué. « Quand je suis arrivée, il m’a demandé de rentrer dans la chambre. J’ai refusé, mais il a forcé. Il a enlevé mes habits, puis les siens, et s’est couché sur moi », a-t-elle raconté, décrivant une scène d’une violence inouïe pour une enfant de son âge.
Réaction du père et confirmation médicale
Alerté, Karifala Fofana, le père de la victime, a immédiatement conduit sa fille à l’hôpital, où les examens ont confirmé le viol. « À mon retour en ville, j’ai trouvé ma femme en larmes. J’ai cru à un décès. Elle m’a appris que notre fille avait été violée », a-t-il témoigné.
Sans perdre de temps, la famille a porté plainte. Les gendarmes ont interpellé Moussa Kaba, qui a été placé en détention. « Nous avons confiance en la justice. La loi doit suivre son cours », a insisté le père, exigeant une application stricte des sanctions prévues.
Le suspect nie les faits
Interrogé, Moussa Kaba a catégoriquement rejeté les accusations. « Cela fait un an que je n’ai pas vu cette fille. J’étais en train de travailler à l’orpaillage quand on m’a arrêté. Je jure sur le Coran que je ne l’ai pas violée », a-t-il clamé, malgré les preuves médicales et le témoignage accablant de la victime.
Enquête en cours
Pour l’heure, le suspect reste en détention à la gendarmerie de Boukaria, dans l’attente des conclusions de l’enquête. Les autorités locales sont sous pression pour faire respecter les droits de l’enfant et sanctionner sévèrement de tels actes.
Cette affaire relance le débat sur la protection des mineurs et l’urgence de renforcer les mécanismes de lutte contre les violences sexuelles en Guinée.
De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya pour laguinee.info