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Culture guinéenne : l’État dote les orchestres et relance le cinéma populaire

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Dans une atmosphère de liesse culturelle, le gouvernement guinéen a procédé ce vendredi à une remise solennelle d’instruments de musique à dix orchestres nationaux, accompagnée de la distribution de kits audiovisuels aux troupes de cinéma populaire. Une cérémonie grandiose organisée sur l’esplanade du Palais du Peuple, en présence de trois membres du gouvernement, dont le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla.

Parti du siège de la FEGUIFOOT, un carnaval géant a traversé les rues de Conakry, drainant artistes et curieux jusqu’au site de l’événement. Sur fond de prestations artistiques rythmées, les autorités ont livré un message clair : la culture guinéenne amorce une nouvelle ère.

« Ce n’est ni un geste banal, ni un événement ponctuel. C’est une déclaration de souveraineté culturelle », a affirmé avec solennité le ministre Moussa Moïse Sylla, saluant la vision du chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya.

Selon le ministre, cette initiative s’inscrit dans un projet ambitieux de relance du patrimoine musical national. Loin d’une politique de simple subvention, l’État entend initier un nouveau modèle économique pour les orchestres, basé sur la viabilité, l’autonomie et l’entrepreneuriat culturel.

« Ces formations musicales ne seront pas de simples vestiges folkloriques. Elles deviendront des entités dynamiques, capables de produire, de se produire, de rayonner et de générer leurs propres revenus », a-t-il martelé.

La cérémonie a également servi de plateforme pour souligner la place stratégique de la culture dans les politiques publiques guinéennes, en résonance avec les standards internationaux. Le ministre a cité la Convention de 2005 de l’UNESCO, l’Agenda 2030 des Nations Unies et la Charte de la Renaissance culturelle africaine comme socles de cette dynamique.

Dans la foulée, un accent particulier a été mis sur les industries culturelles et créatives, désormais structurées autour d’un Service national dédié. L’objectif : transformer la créativité guinéenne en véritable moteur de développement économique.

Par ailleurs, les troupes de cinéma populaire n’ont pas été en reste. Des équipements audiovisuels modernes leur ont été remis, dans une reconnaissance implicite du rôle fondamental du septième art dans la cohésion sociale, l’éducation citoyenne et la construction des imaginaires collectifs.

« Le cinéma est un miroir de nos réalités, un vecteur de paix et de sensibilisation. C’est pourquoi nous le soutenons avec la même énergie que nos orchestres », a déclaré le ministre.

Dans un élan d’émotion, Moussa Moïse Sylla a rendu un hommage appuyé aux artistes du théâtre, ces « éveilleurs de conscience » dont les voix ont bercé des générations.

Parmi les bénéficiaires de la remise d’instruments figurent des formations emblématiques du paysage musical guinéen, à l’image du Nimba Jazz de Nzérékoré, du Kébendo Jazz de Guéckédou ou encore du Horoya Band National.

Loin d’une simple cérémonie protocolaire, ce 30 mai 2025 marque un tournant. Celui d’un État qui entend renouer avec ses fondamentaux culturels, en les dotant d’outils pour résonner, exister, et rayonner dans un monde globalisé.

 

 

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