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Clash à l’UFDG : Abdoulaye Bah règle ses comptes avec Joachim Baba Millimono à coups de métaphores canines

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L’UFDG n’en finit plus de laver son linge sale en public. Ce samedi, lors de l’assemblée générale du parti à son siège de la Minière, Abdoulaye Bah, coordinateur des fédérations de l’intérieur, s’est livré à un véritable tir de barrage verbal contre un ancien de la maison : Joachim Baba Millimono, ex-coordinateur de la cellule de communication, désormais passé dans le camp des franc-tireurs.

Fidèle à son style tranchant, Bah n’a pas pris de détour. Il a directement visé Millimono et d’autres anciens cadres devenus critiques, les qualifiant tour à tour de « petits plaisantins », de « fossoyeurs », de « perturbateurs » et de « chiens fous ».

« Nous allons répondre à ces petits plaisantins qui ont la langue fourchue, le verbe bancal. Ceux qui sont perdus dans le désert guinéen, des petits fossoyeurs, des petits imposteurs… on les a vus hier, ils ne savent que se réunir derrière des micros dans une salle », a-t-il lancé, la voix ferme, le verbe affûté.

Comme s’il ne suffisait pas d’étriller, il provoque :  « Qu’ils viennent ici, au siège de l’UFDG, lors des assemblées générales. Et comme dit le dicton, les chiens aboient et les caravanes de l’UFDG passent. »

Mais c’est la suite qui fait grimacer :  « Lorsque vous élevez un chiot dans votre concession et qu’il devient fou, qu’est-ce que vous faites ? Vous le mettez dehors. Lorsque le chien devient fou, vous le mettez dehors. Lorsque la chienne devient folle, vous la mettez dehors. Voilà la réponse. Œil pour œil, dent pour dent. »

Une rhétorique d’une rare violence dans un parti censé prôner la démocratie, mais qui, ces derniers temps, semble surtout exceller dans l’autodestruction verbale. Les mots d’Abdoulaye Bah, s’ils galvanisent certains militants, creusent davantage le fossé entre la direction actuelle et ses anciens fidèles, devenus voix dissidentes.

Joachim Baba Millimono, principal visé, n’a pas encore répliqué. Mais à Conakry, nombreux sont ceux qui s’attendent à une contre-offensive tout aussi salée. Car au sein de l’UFDG, la parole se manie désormais comme une arme blanche.

Ce dernier épisode n’est pas un simple dérapage isolé. Il illustre une réalité : l’UFDG, autrefois vitrine de l’opposition guinéenne, semble se perdre dans les règlements de comptes internes, où l’argument politique a laissé place à l’invective personnelle. Le vernis craque. Et derrière le logo du parti, ce sont des égos qui s’étripent.

 

Laguinee.info

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