À deux semaines du lancement des examens nationaux, le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a présenté ce vendredi les principales avancées dans les préparatifs. Si le calendrier est respecté et les ressources en grande partie mobilisées, ce sont surtout les innovations annoncées qui marquent un tournant dans l’organisation des évaluations.
Première grande nouveauté : l’instauration d’une session de rattrapage en septembre, une première dans l’histoire récente des examens nationaux en Guinée. Cette session spéciale est destinée aux candidats empêchés pour des raisons exceptionnelles, notamment les accouchements ou les accidents graves survenus pendant les épreuves.
« Il n’est plus question de renvoyer une candidate en salle d’examen juste après un accouchement ou d’exposer un élève accidenté à des risques inutiles », a expliqué Jean Patrick Clair N’Diaye, directeur adjoint de la nouvelle Direction générale des examens et concours, érigée cette année pour professionnaliser la gestion des épreuves.
Deuxième innovation majeure : la transformation du service des examens en une direction générale à part entière, avec pour mission d’améliorer la coordination, de renforcer la transparence et d’éviter les dysfonctionnements observés par le passé. Ce changement structurel vise une meilleure anticipation des défis logistiques, pédagogiques et sécuritaires.
Sur le plan opérationnel, les chiffres restent impressionnants : 566 071 candidats sont inscrits pour cette session, dont 261 137 filles. Les effectifs se répartissent ainsi :
- 313 283 au CEE, dont 146 906 filles ;
- 179 849 au BEPC, dont 83 013 filles ;
- 72 939 au baccalauréat, dont 31 218 filles.
Pour les accueillir, 2 188 centres d’examen et 18 869 salles de classe seront aménagés à travers le pays. Une forte mobilisation du personnel enseignant est prévue, ainsi qu’un déploiement des forces de sécurité et des agents de santé pour garantir la sécurité et la santé des candidats.
Sur le plan logistique, le MEPU-A affirme que l’essentiel est prêt. Selon Abass Camara, chef de cabinet, l’exécution des programmes est à 95 %, et la disponibilité des fournitures atteint 100 % pour le CEE, 80 % pour le BEPC et 85 % pour le baccalauréat.
Dans un contexte souvent marqué par des tensions autour des examens, ces innovations en particulier la session de rattrapage traduisent une volonté affirmée du ministère d’adapter le système éducatif aux réalités humaines et logistiques du pays. Reste à savoir si leur mise en œuvre tiendra toutes ses promesses.
Laguinee.info