Les activités du Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG) sont perturbées ce mercredi. Les travailleurs de l’institution ont entamé un mouvement de grève pour dénoncer des conditions de travail qu’ils jugent précaires et un manque persistant de dialogue avec la direction. Rassemblés devant les locaux, ils refusent d’assurer leurs fonctions tout en restant présents sur le site.

Selon les grévistes, cette action résulte d’un long cycle de frustrations. « Il y a quelques mois, on a adressé un courrier à la direction pour l’amélioration de nos conditions de travail, y compris côté salive et assurance. Depuis le début de l’année, nous les interpellons, mais la direction est restée silencieuse », déclare un représentant du personnel.

Dialogue refusé, confiance rompue

Les agents pointent du doigt l’attitude de la direction qu’ils accusent de fuir toute tentative d’échange. « Ils nous ignorent. Nous avons envoyé des courriers et des demandes, mais ils refusent même de discuter autour d’une table », ajoute un autre travailleur.

Derrière ce mutisme, c’est la confiance qui semble avoir été rompue. Les employés exigent désormais un dialogue encadré par des médiateurs externes. « Nos deux directrices, on ne leur fait plus confiance », affirment-ils. Les accusations vont plus loin : selon eux, certains propos tenus en interne auraient été déformés dans les échanges avec les autorités. « Elles racontent des choses que nous n’avons pas dites. »

Un cri d’alerte à l’opinion

Loin d’être un simple blocage interne, la grève vise à alerter l’opinion publique. « On veut montrer que ça ne va pas au Centre culturel. Nous ne sommes pas contre quelqu’un, nous voulons simplement un dialogue franc et respectueux », précisent les manifestants.

Pour l’heure, la direction du CCFG n’a pas réagi publiquement. Contactée, elle n’a pas souhaité s’exprimer sur la situation. Ce silence, qui dure depuis plusieurs mois selon les travailleurs, nourrit la colère.

Un climat pesant dans un haut lieu de culture

Lieu emblématique de la coopération culturelle entre la France et la Guinée, le Centre Culturel Franco-Guinéen traverse donc une zone de turbulences. Si la grève se poursuit, les activités prévues:  spectacles, formations, résidences artistiques pourraient être fortement compromises.

Reste à savoir si les autorités de tutelle ou les partenaires institutionnels se saisiront de la crise pour engager la médiation souhaitée. En attendant, le CCFG, habituellement espace de dialogue artistique et d’échanges culturels, est devenu le théâtre d’un malaise profond. Et ce n’est pas une pièce de théâtre. C’est la réalité.

IAC, pour Laguinee.info