Une attaque d’une rare violence a visé le camp militaire de Dioura, dans la région de Mopti, au centre du Mali, dans la nuit du 23 mai 2025. Le bilan est lourd : 41 soldats maliens tués, dont le chef du camp, selon des informations relayées par africanews.com.
Les assaillants, des jihadistes du groupe Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), affilié à al-Qaïda, ont revendiqué l’assaut. Ils ont diffusé des vidéos montrant les corps des militaires tués ainsi que des images du butin de guerre : armes, véhicules, et documents militaires.
Malgré une alerte lancée avant l’attaque, aucun renfort n’a été envoyé sur place, ont rapporté des sources locales. Les jihadistes ont pris le contrôle du camp pendant plusieurs heures avant de se replier tard dans la nuit, laissant derrière eux un site totalement ravagé.
Selon notre source, l’armée malienne n’a pas encore réagi officiellement, se contentant de faire état, dans les jours suivants, d’opérations militaires contre des groupes armés dans la région de Sofara, également située dans le centre du pays.
La situation sécuritaire reste très tendue. En parallèle à cette attaque, le camp militaire de Soumpi, dans la région de Tombouctou, a aussi été la cible d’un assaut distinct, cette fois revendiqué par les rebelles du Front de libération de l’Azawad (FLA).
Ce double coup dur porté aux forces armées maliennes interroge sur la capacité de riposte et la coordination des dispositifs de sécurité dans un pays toujours confronté à une insécurité chronique.
Laguinee.info