L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a connu, ce week-end, un moment aussi inattendu que symbolique. Lors de son assemblée générale hebdomadaire, un visage bien connu mais rarement vu en pareille circonstance a marqué les esprits : celui de Hadja Halimatou Dalein Diallo, l’épouse du président en exil du parti, Cellou Dalein Diallo.
Venue « au nom du Président », l’apparition de celle que beaucoup considèrent comme la future première dame n’avait rien d’anodin. Dans un silence attentif et visiblement ému, les militants ont accueilli un message personnel du leader de l’UFDG, transmis avec gravité et chaleur par sa compagne.
« Le Président Cellou Dalein Diallo me charge de vous adresser des salutations de courage, de détermination et d’engagement », a-t-elle déclaré, visiblement émue, devant une foule compacte.
Un message de gratitude et de reconnaissance envers les militants « à la base », que Hadja Halimatou a délivré avec une aisance rare, sans esquiver les sujets sensibles. Car au-delà de l’émotion, sa présence avait des allures de signal politique.
« Je suis venue baliser le chemin pour qu’il puisse rentrer paisiblement », a-t-elle lancé d’un ton déterminé, évoquant le retour longtemps attendu de son époux en Guinée.
Une phrase brève, mais lourde de sens dans le contexte actuel. L’UFDG, confrontée ces derniers mois à une recomposition interne, des départs notables et des défis d’organisation, a vu dans cette intervention un souffle nouveau. Et peut-être un début de repositionnement stratégique.
L’allocution, à la fois sobre et combative, a rappelé l’enracinement national du parti. « L’UFDG est un parti national, et vous l’avez prouvé », a-t-elle insisté, avant de saluer l’engagement de tous les niveaux de la structure partisane, des vice-présidents aux simples sympathisants.
« Votre implication constante, souvent dans l’ordre, fait toute la différence », a-t-elle conclu sous les applaudissements nourris.
Dans un paysage politique en quête de repères, cette visite à la fois intime et hautement symbolique s’impose comme un rappel du lien entre la direction de l’UFDG et sa base. Mais aussi, peut-être, comme un prélude à un retour politique plus affirmé de Cellou Dalein Diallo sur la scène nationale.