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Crise ouverte à l’UFDG : les fédéraux limogés contre-attaquent et dénoncent un « putsch bureaucratique »

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Rien ne va plus à l’Union des Forces Démocratiques de Guinée. À peine limogés, les secrétaires fédéraux de Kankan, Siguiri et Kouroussa dégainent leur riposte. Dans une déclaration commune au vitriol, Ibrahima Sow, Lancinet Tiguibéry Keita et Antoine Dôbô Guilavogui dénoncent une « dérive inquiétante » au sommet du parti et déclarent la décision de leur suspension « nulle et de nul effet ».

Le Conseil politique de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a procédé, le 16 mai dernier, à la suspension de trois de ses secrétaires fédéraux : Antoine Dôbô Guilavogui (Kankan), Lancinet Tiguibery Keita (Siguiri) et Ibrahima Sow (Kouroussa). Une décision qui a aussitôt déclenché une riposte ferme de la part des intéressés.

Dans une déclaration conjointe rendue publique ce samedi, les trois responsables limogés ont rejeté en bloc la décision n°031/UFDG/CAB/2025, qualifiant celle-ci de « nulle et de nul effet ». Selon eux, la mesure viole aussi bien les statuts que le règlement intérieur du parti. Ils pointent notamment l’absence de procédure disciplinaire régulière, en référence à l’article 13 des statuts et à l’article 51 du règlement intérieur.

Au cœur de la contestation : le rôle du Conseil politique. Les frondeurs rappellent que cet organe est consultatif, sans pouvoir décisionnel en matière de sanctions disciplinaires. « Le Conseil politique n’a ni compétence, ni mandat pour démettre des responsables élus en congrès« , lit-on dans leur texte.

Les contestataires remettent également en cause la légitimité de la direction actuelle du parti. Depuis l’absence prolongée de Cellou Dalein Diallo, aucun intérim n’aurait été officiellement validé, en contradiction, selon eux, avec l’article 14 des statuts qui limite la vacance de présidence à six mois. Dans ce contexte, ils estiment que Dr Fodé Oussou Fofana, signataire de la décision, « n’a ni légitimité ni autorité pour engager le parti ».

Le ton est grave. Les trois fédéraux dénoncent « une dérive procédurale inacceptable » et mettent en garde contre une rupture des règles internes. Ils réaffirment leur statut de secrétaires fédéraux, soutenus selon eux par les procès-verbaux des congrès locaux, et se réservent le droit de porter l’affaire devant la justice.

Ce nouvel épisode vient raviver les tensions au sein du principal parti d’opposition, fragilisé par une direction contestée et des luttes d’influence internes.

 

Laguinee.info

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