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Arrestation de Dr Sékou Condé : «Qu’on arrête de nous traiter comme des hors-la-loi», se fâche Marc Yombouno 

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Le RPG Arc-en-ciel encore dans le viseur. Jeudi 15 mai, en pleine réunion de crise au siège du parti, les forces de l’ordre ont brutalement interrompu un rassemblement pacifique, arrêtant le Dr Sékou Condé, secrétaire permanent du parti.

Une descente musclée qui a fait bondir Marc Yombouno, figure de proue du bureau politique et ancien ministre, qui dénonce une dérive autoritaire inquiétante.

« Nous n’étions pas en guerre, mais en réunion », tonne Marc Yombouno, encore abasourdi par le scénario surréaliste qu’il a vécu ce jeudi après-midi. Chez nos confrères de www.visionguinee.com, l’ancien ministre d’Alpha Condé livre un récit aussi glaçant qu’accusateur :

« Avant même que nous ne commencions notre rencontre, la police et la gendarmerie ont investi les lieux, sans justification, exigeant que nous déguerpissions. » Le ton monte d’un cran lorsqu’il évoque l’arrestation du Dr Condé : « Ils l’ont arraché de sa voiture, l’ont embarqué de force dans un pick-up, direction inconnue. »

Pour M.Yombouno, cette arrestation n’a rien d’anodin. Elle s’inscrit dans une logique de répression qui ne dit pas son nom. « Nous avons fait appel à nos avocats, qui ont fini par le localiser au commissariat central de Gbessia. Il y a passé la nuit. Aucune explication officielle n’a encore été fournie. »

Mais c’est sur le terrain politique que l’ancien ministre frappe le plus fort :

« Nous étions au siège de notre parti, un lieu légal, avec des femmes, des jeunes, des responsables. Ce genre d’intervention aurait pu dégénérer. Heureusement que nous avons su garder notre sang-froid. »

Et de lancer un avertissement clair à la junte :

« Le RPG n’est pas un gang. Nous sommes un parti républicain. Qu’on arrête de nous traiter comme des hors-la-loi. Ce pays a besoin de paix, pas de provocations militaires contre les civils. »

Dans un appel à la modération, il conclut : « Nous demandons au CNRD de respecter les libertés politiques et d’expression, telles qu’inscrites dans leur propre charte. Et à nos militants, je dis : restons calmes, vigilants et unis. »

Une voix ferme, posée, mais sans ambiguïté : Marc Yombouno ne se contente plus d’observer. Il dégaine la parole comme une arme de résistance.

 

 

 

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