Le programme de recensement biométrique lancé par le gouvernement de transition suscite des critiques au sein de la classe politique guinéenne. À l’instar d’autres formations, l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée (US-FVG) remet en question la transparence du processus, piloté par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD).
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi à Conakry, le coordinateur de l’US-FVG, Dr Ibrahima Sory Diallo, a exprimé ses inquiétudes quant à l’absence de concertation avec les partis politiques. « Le MATD est en déphasage avec les partis politiques, ce qui est vraiment crucial, dans la mesure où il est chargé de mettre en œuvre les activités liées au retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré.
Le responsable politique a notamment évoqué l’arrivée d’un opérateur technique dans le pays, avec des équipements biométriques, sans qu’aucune information n’ait été partagée avec les acteurs concernés. « On ignore si ces kits sont paramétrés ou non. Est-ce que cet opérateur a été recruté à la suite d’un appel d’offres ? », a-t-il interrogé.
Au-delà des questions liées au recensement, Dr Diallo a aussi dénoncé le non-paiement des subventions destinées aux partis politiques depuis trois ans. Il estime que cette situation affaiblit les formations politiques, y compris celles qui ont été validées par les autorités. « Depuis l’arrivée du CNRD, trois années de subventions sont restées impayées », a-t-il affirmé, appelant à une régularisation sans discrimination.
L’US-FVG demande davantage de transparence dans la conduite de la transition et insiste sur la nécessité d’associer les acteurs politiques aux grandes décisions. Une exigence partagée par plusieurs partis qui appellent à une meilleure collaboration pour garantir un retour crédible à l’ordre constitutionnel.
Laguinee.info