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Procès UFDG-Ousmane Gaoual : le verdict reporté ! Les raisons

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Le rideau ne tombera pas cette semaine sur le bras de fer juridique opposant Ousmane Gaoual Diallo à son ancien parti, l’UFDG. Ce vendredi, le tribunal de première instance de Dixinn a reporté le verdict tant attendu.

Officiellement, c’est la cérémonie de prestation de serment des auditeurs de justice et des élèves greffiers qui a eu raison du calendrier judiciaire. Officieusement, ce report prolonge le flou sur une crise politique et juridique aux contours épineux.

Depuis le 28 février, date de l’ouverture de la procédure, l’affaire oppose le ministre des Transports, exclu de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée en juin 2022, à la direction actuelle du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo. Le cœur du litige : la légitimité du processus de renouvellement des instances du parti. Le tribunal, dans une décision préliminaire, avait gelé toute initiative en ce sens : congrès, élections internes, mise en place de nouvelles structures — tout est suspendu jusqu’à nouvel ordre.

Ousmane Gaoual Diallo ne digère ni son exclusion, ni la relégation à la périphérie d’un parti dont il fut une figure de proue. Il conteste vigoureusement la légalité de sa mise à l’écart et revendique un droit de regard, sinon de participation, sur la réorganisation en cours. Ce recours judiciaire est donc autant un acte de résistance qu’une tentative de réintégration, ou du moins de reconnaissance d’un statut qu’il estime légitime.

Ce procès met en lumière les lignes de fracture internes à l’UFDG, première formation d’opposition en Guinée. Au-delà du différend personnel, c’est la gestion démocratique et inclusive du parti qui se retrouve sur le banc des accusés. À une époque où les formations politiques peinent à renouveler leurs élites et à incarner la transparence qu’elles réclament au sommet de l’État, cette affaire fait tache.

Le verdict, désormais attendu la semaine prochaine, ne tranchera peut-être pas tous les nœuds politiques que le droit peine à défaire. Mais il dira, au minimum, si un ancien cadre peut légalement réclamer sa place dans une maison dont on l’a exclu. Et ce faisant, il pourrait redessiner les règles du jeu interne à l’UFDG, pour le meilleur ou pour le chaos.

En attendant, le silence du tribunal prolonge le vacarme politique.

IAC, pour Laguinee.info

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