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Déclaration interdite : le RPG crie à l’abus de pouvoir

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Ce jeudi matin, un dispositif sécuritaire s’est invité au siège du RPG Arc-en-ciel, l’ancien parti au pouvoir, empêchant ses responsables de faire une déclaration publique. Une intervention musclée justifiée, selon les forces de l’ordre, par la suspension administrative du parti. Mais pour ses dirigeants, cette action relève d’un abus manifeste de pouvoir et soulève des interrogations sur le traitement inégal des acteurs politiques dans la Guinée de transition.

Mohamed Lamine Kamissoko, membre du bureau politique national du RPG, ne décolère pas. « C’est une injustice flagrante », dénonce-t-il. « Quand des anciens membres du RPG peuvent, sous les couleurs du parti, exprimer leur soutien au CNRD sans être inquiétés, pourquoi empêcher la direction officielle du parti de parler ? », s’interroge-t-il chez nos confrères de Mosaiqueguinee.com.

Pour lui, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un « jeu malsain » visant à affaiblir le parti en autorisant les dissidents à occuper l’espace médiatique, tout en muselant les instances légales.

Un parti suspendu, mais toujours debout

Le RPG-AEC, suspendu officiellement pour non-tenue de congrès depuis plusieurs mois, rejette toute pression externe pour organiser ses instances statutaires. « Le RPG est une organisation légale, structurée et disciplinée. Personne ne viendra nous imposer notre calendrier », martèle Kamissoko, évoquant des principes démocratiques que même les grandes puissances respectent scrupuleusement.

Face à ce qu’il qualifie de « tentative de récupération », il pointe du doigt l’usage des forces publiques contre des formations politiques légalement constituées : « Ce n’est pas parce qu’ils ont les armes aujourd’hui qu’ils doivent les retourner contre le peuple. Ces armes appartiennent à la République, pas à un camp. »

Un climat politique sous haute tension

L’incident de ce jeudi s’ajoute à une série de tensions entre le pouvoir de transition et plusieurs formations politiques. Il met en lumière la gestion à double vitesse de la liberté d’expression en Guinée. Si certains peuvent parler librement, d’autres sont empêchés de simplement exister.

Le RPG, affaibli mais toujours combatif, refuse de céder aux injonctions. Et derrière la façade juridique de sa suspension, c’est la question de la pluralité politique et du respect des libertés fondamentales qui revient avec insistance.

Le bras de fer est loin d’être terminé.

Laguinee.info

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