Deux thématiques importantes ont été développées par le conférencier afin de mieux cerner le droit et les devoirs des citoyens. Il s’agit notamment du civisme fiscal et le contrôle de l’action publique.
M. Mamady Diaby, ingénieur agroéconomiste et consultant pour le développement local, a dans allocution au sortir de la rencontre souligné l’objectif de cette conférence.
« Dans un premier cas, il s’agissait d’abord de sensibiliser, d’informer les étudiants sur le civisme fiscal parce que pour que nos communautés se développent, pour que nos pays se développent il faut qu’il y ait la mobilisation des ressources internes et ces ressources internes proviennent des paiements des taxes et impôts. Donc si les citoyens ne prennent pas en compte cet aspect, il serait très difficile que nos autorités locales parviennent à financer nos plans de développement locaux. De l’autre côté, nous avons développé le contrôle de l’action publique. Quand nos autorités doivent travailler et qu’elles utilisent les biens publics, elles ont une obligation de redevabilité. Elles doivent venir vers les citoyens pour leur expliquer comment les taxes et les impôts que vous avez payés ont été utilisés ? Quels biens ont été acquis et quels investissements vont être faits avec l’argent du peuple ? », a expliqué M. Diaby.
Il ajoute par ailleurs que si les autorités) ne rendent pas compte de leur gestion, les citoyens ont la possibilité d’aller contrôler, de s’informer.
« Si le Gouvernant ne fait pas la restitution des actions, les gouvernés aussi peuvent demander des comptes. C’est sur cet aspect que nous avons sensibilisé les étudiants. Cette redevabilité, puisque c’est un devoir mais aussi un droit pour les citoyens, et pour exercer ce droit, il faut pouvoir le faire avec une certaine méthode. C’est cette méthodologie et les lois qui sont à considérer. Au niveau international, la redevabilité de la gouvernance est une obligation. Sur le plan local, le droit à l’information publique concerne tout administrateur, que tu sois maire, préfet, gouverneur et ministre, tu as le devoir de rendre compte au peuple de Guinée », a-t-il mentionné.
Aïssatou Nourdine Bah, étudiante en Économie rurale et participante salue l’initiative. Elle invite à une meilleure restitution.
« Cette formation m’a beaucoup plu… Ce que j’ai retenu ici, c’est de dire aux participants de communiquer partout où ils iront, de faire comprendre aux citoyens ce qu’ils doivent faire et de leur faire comprendre aussi ce qu’ils doivent attendre. C’est-à-dire leurs devoirs et leurs droits aussi, surtout sur le paiement des impôts. Pour mieux enrichir un pays, une préfecture ou une collectivité, il faut le paiement des impôts, des taxes… », a-t-elle dit.
À noter qu’Expertise France, l’AFD, à travers l’ONG HERE-Guinée, a planifié plusieurs activités, dont la sensibilisation dans les radios et la sensibilisation porte-à-porte.
De Faranah, Ibrahima OULARÉ pour laguinee.info
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