En mission dans le cadre du Programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC), le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a effectué une visite à Moussaya, saluant la forte mobilisation des habitants venus des quatre coins de la préfecture de Forécariah.
Devant une foule rassemblée, le ministre n’a pas mâché ses mots : « Je suis rassuré qu’ici à Forécariah, et précisément dans Benty, il n’y a qu’une seule voix, celle du général Mamadi Doumbouya », a-t-il affirmé, soulignant le caractère politique et symbolique de cette mission confiée par le président de la République.
Mais au-delà du discours d’allégeance, le ministre a tenu à rappeler l’importance stratégique du recensement : un acte citoyen, un geste responsable, selon ses mots. « Le recensement, ce n’est pas qu’un chiffre ou une simple formalité administrative », a-t-il insisté, en soulignant qu’il s’agit d’un levier fondamental pour l’accès aux droits, aux documents d’identité, aux politiques publiques et aux projets de développement.
Sur le terrain, la réalité est plus technique. Almamy 2 Soumah, intervenant local, a dressé un tableau contrasté de la situation à Moussaya : sur les 11 kits de recensement attribués, seuls 9 sont fonctionnels. « Douze districts ont été confrontés à des pannes de kits », a-t-il signalé, tout en précisant que 4 099 personnes ont déjà été enrôlées, dont 2 230 femmes – preuve, selon lui, de l’engagement massif des femmes dans le processus.
Conscient des défis, Moussa Moïse Sylla a lancé un appel général à la mobilisation : « Parlez dans les marchés, dans les mosquées, dans les foyers. Faites passer le message. » Il a également évoqué la compétition entre préfectures de la région de Kindia, appelant Forécariah à maintenir le cap pour ne pas être en reste.
Sur fond d’adhésion populaire et de dysfonctionnements logistiques, l’étape de Moussaya illustre l’enjeu national du PN-RAVEC : poser les fondations d’un État civil solide et inclusif, tout en ravivant les liens entre autorités et citoyens.
IAC, pour laguinee.info
