Les opérations de recensement biométrique se poursuivent dans la commune de Sanoyah, plus précisément à Kountiah-Sud.

Depuis jeudi, c’est le secteur de Kountiah-village qui est concerné et cela pour une période de 11 jours, comme les 4 autres secteurs du quartier Kountiah-Sud.

Le programme global prévoit 45 jours pour les quatre secteurs de la localité. Les citoyens, massivement mobilisés à cet effet, signalent le désordre et le manque de fiches.

Engouement autour du recensement

Malgré l’engouement manifeste de la population, des difficultés logistiques persistent. Selon Morlaye Himrane Fofana, membre du Comité d’Appui au Recensement (CAR) de Kountiah-Sud, « l’engouement est plus grand. La population est massivement sortie pour se faire recenser ».

Insuffisance des fiches et de kits de recensement

Au-delà de cet engouement, M. Fofana a également souligné que les kits de recensement sont insuffisants pour satisfaire la population désireuse de se faire recenser.

« Ce qui est clair, il y a insuffisance des fiches dans les centres. Ce n’est pas dans les bureaux, mais le ravitaillement même est parfois insuffisant au vu du nombre des demandeurs », a-t-il confié.

Il a précisé que le secteur bénéficie de 11 jours de recensement. Toutefois, il a ajouté que « l’État a fourni assez d’efforts, mais c’est insuffisant. Les kits sont vraiment insuffisants et le besoin est assez élevé chez la population », a-t-il ajouté.

Désordre autour du recensement à Kountiah-village

Le déroulement des opérations est également marqué par un désordre lié à l’impatience des citoyens. Tout le monde voulant se faire recenser, les citoyens gardent difficilement leur patience.

« Tout le monde veut avoir les fiches au même moment. Ils veulent être tous inscrits à la fois », explique Morlaye Himrane Fofana. Il affirme toutefois que des efforts sont faits pour maintenir l’ordre et rassure que « toute la population sera recensée ».

Confusions autour des documents à fournir

Des confusions sont également constatées. Nombreux sont les citoyens qui ne savent distinguer les types de documents exigés. Pour corriger cette incompréhension, Fofana a tenu à rappeler que « la fiche jaune, c’est la fiche de RAVEC. Il est demandé à la population un extrait de naissance ordinaire ou biométrique, ou un jugement supplétif transcrit ou le certificat de nationalité », indique-t-il avant de préciser que les documents du RAVEC peuvent être utilisés pour ceux qui n’ont pas d’acte de naissance.

Des frustrations

Sur le terrain, certains citoyens expriment leur frustration. Un habitant rencontré sur les lieux affirme avoir abandonné ses activités depuis la veille sans parvenir à se faire recenser. Il a plaidé pour un prolongement de la durée des opérations.

« Nous demandons à l’État d’augmenter de deux mois, sinon on ne va pas finir ce recensement. On n’a même pas commencé. Il y a trop d’engouement et les kits de recensement sont insuffisants, et le nombre de jours aussi fait défaut ».

Les opérations se poursuivent à Kountiah-village, en attendant le passage dans les deux derniers secteurs restants de la localité.