Pas de gant de velours ce week-end à Mamou. Face à une foule chauffée à blanc, en plein bastion de l’UFDG, le ministre secrétaire général de la présidence, le général Amara Camara, a réglé ses comptes avec une opposition qu’il juge « moralement en faillite ».
Sans même citer Cellou Dalein Diallo, éclaboussé par une sextape devenue virale, le général a enfoncé le clou : « En tant que leaders, nous devons faire preuve de responsabilité », a-t-il lancé, le regard noir. Avant d’enfoncer davantage : « Être leader, c’est guider par l’exemple, pas par la honte. Assumer ses fautes est un minimum vital. »
Évoquant des images « qui ont choqué jusqu’aux murs », Amara Camara a pulvérisé l’argument de la défense virtuelle : « On ne peut pas se cacher lâchement derrière l’intelligence artificielle. C’est inacceptable, c’est révoltant. »
Plus tranchant encore, le ministre a salué ceux qui, dégoûtés, ont osé rompre les rangs : « Nous sommes à un tournant. L’honneur doit primer sur la honte, la dignité sur la trahison. » Une claque sèche aux petits arrangements et grandes compromissions d’hier et d’aujourd’hui.
Le Général Amara Camara n’a pas hésité à remuer le couteau dans la plaie : « Beaucoup de ces alliances de façade sont les rejetons des souffrances que le peuple n’a pas oubliées. Qu’on se le dise : la mémoire est une arme, et nous n’avons pas l’intention de la désarmer. »
Laguinee.info