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Les enseignants en mode griots : Me Pépé Antoine sonne l’alerte

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Le mouvement de soutien organisé récemment par un groupe d’enseignants guinéens en faveur du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, continue de faire réagir. Cette fois, c’est l’avocat Me Pépé Antoine Lamah qui sort de sa réserve pour dénoncer ce qu’il qualifie de « dérive inquiétante » des intellectuels dans l’espace public guinéen.

Dans une déclaration percutante largement partagée sur les réseaux sociaux, Me Lamah s’interroge : « Où allons-nous ? », avant de critiquer avec véhémence l’instrumentalisation des lieux de savoir au profit de causes politiques.

Selon lui, les écoles, les universités, les églises et les mosquées devraient demeurer des espaces neutres, consacrés à l’acquisition de compétences intellectuelles et de valeurs sociales. Or, constate-t-il, ces lieux tendent aujourd’hui à devenir des tribunes de flatterie et de démagogie. « Il n’est plus nécessaire de se donner la peine d’acquérir honnêtement un diplôme pour aspirer à une reconnaissance dans nos administrations », déplore-t-il.

L’avocat regrette une époque où la compétence, la rigueur et l’intégrité étaient valorisées. Il observe une inversion des valeurs, où « parler fort » et « flatter sans vergogne » semblent désormais plus récompensés que l’excellence académique ou la probité.

Dans un ton mordant, il propose ironiquement l’instauration de deux prix : « le prix de l’excellence en imposture » et « le prix de la démagogie triomphante ». Une manière pour lui de dénoncer la perte de repères au sein de la société guinéenne, où l’intelligence dérange et l’intégrité fait peur.

 

Laguinee.info

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