mardi, avril 22, 2025
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Burkina Faso : une tentative d’assaut contre la présidence déjouée, selon le gouvernement

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Le gouvernement burkinabè a annoncé avoir mis en échec une tentative de déstabilisation majeure visant la présidence du Faso. Un coup orchestré, selon les autorités, par un groupe d’officiers de l’armée en lien avec des groupes terroristes, avec un soutien logistique présumé depuis la Côte d’Ivoire.

Le ministre de l’Intérieur, Mahamadou Sana, s’est exprimé lundi soir sur la télévision nationale pour livrer les premiers éléments de cette affaire qualifiée de “complot d’envergure”. Selon lui, les services de renseignement ont intercepté un plan minutieusement préparé visant à attaquer simultanément la présidence du Faso et plusieurs cibles stratégiques.

« L’objectif était de paralyser les vecteurs aériens par des attaques terroristes synchronisées avec un assaut militaire sur la présidence », a-t-il révélé. Cette opération devait se dérouler le mercredi 16 avril dernier.

Une infiltration au cœur de l’armée

L’enquête a démarré avec l’interception de communications sensibles entre un individu et des chefs terroristes, portant sur les positions des forces de sécurité. L’auteur de ces échanges a été identifié comme Barret Abdrahman, un officier du bataillon de justice militaire, en situation de désertion depuis plusieurs semaines.

Les investigations ont ensuite permis de remonter une chaîne de complicités impliquant plusieurs militaires, dont Kompaoré Jouani, Zerbo Laouko, le commandant Ouédraogo Frédéric, et Kaboré Constantin – ce dernier étant en stage à l’étranger, mais actuellement basé à Abidjan. Le ministre de l’Intérieur évoque un « centre des opérations » actif dans la capitale économique ivoirienne.

Une stratégie de chaos et de manipulation

Au-delà de l’attaque planifiée, le plan visait à “plonger le pays dans le chaos”, en espérant provoquer une intervention internationale et un contrôle étranger à long terme. Les conspirateurs auraient tenté de désorganiser l’armée en propageant de fausses informations, en instrumentalisant des chefs religieux et coutumiers, et en corrompant certains Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Parmi les figures clés citées, le capitaine Ouédraogo René David est actuellement en fuite. D’autres officiers ont été interpellés à Ouagadougou, mais aucun chiffre n’a été communiqué sur le nombre d’arrestations.

Le rôle des soldats patriotes

C’est grâce aux alertes lancées par des VDP et des militaires loyaux que les services de renseignement ont pu déjouer le plan. Ces signalements ont été cruciaux dans les jours précédant l’attaque supposée.

« Ce sont nos forces patriotes qui ont fait la différence », a salué Mahamadou Sana, invitant la population à rester vigilante et à continuer de collaborer avec les autorités.

Des accusations contre la Côte d’Ivoire

Le ministre n’a pas hésité à pointer du doigt la Côte d’Ivoire, accusée d’héberger les cerveaux du complot, notamment à Abidjan. « Le complot se poursuit activement depuis leur centre d’opérations à Abidjan », a-t-il affirmé, en évoquant une possible intensification des troubles d’ici juin.

Les autorités burkinabè assurent que la surveillance se poursuit et promettent d’informer l’opinion publique des évolutions à venir.

« Quant à nos vaillantes forces combattantes, nous les encourageons à poursuivre leur mission avec détermination, tout en restant vigilantes », a conclu le ministre de l’Intérieur.

Laguinee.info

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