Le Premier ministre trace la voie du développement à l’image de l’Asie émergente
Le Premier ministre Bah Oury a réaffirmé, avec conviction, que le développement de la Guinée passera inévitablement par la valorisation du capital humain. À l’occasion d’un échange avec des acteurs du secteur éducatif, il a souligné que la richesse d’un pays ne se mesure pas seulement à ses ressources naturelles, mais surtout à la qualité de ses ressources humaines.
« Le capital humain est fondamental. On peut avoir toute la richesse du monde. Mais si on n’a pas une richesse en termes de qualité intellectuelle humaine, il va de soi que ça ne servira absolument à rien du tout », a déclaré le chef du gouvernement.
Pour appuyer ses propos, Bah Oury a évoqué un échange marquant avec le directeur sortant du Programme Alimentaire Mondial en Guinée, de nationalité sud-coréenne. Ensemble, ils ont évoqué le parcours impressionnant de la Corée du Sud, un pays qui, après la guerre des années 50, figurait parmi les plus pauvres au monde.
« Et qu’est-ce qui a été fait ? Le pays a développé à outrance le capital humain, de la petite enfance jusqu’au sommet. Et aujourd’hui, la Corée fait partie des pays qui comptent dans le monde, avec un capital humain extrêmement développé. Nous aussi, nous allons dans cette direction », a-t-il expliqué.
Selon Bah Oury, cette ambition est désormais partagée au plus haut sommet de l’État. Il révèle que le président de la République, au retour d’un voyage en Chine l’année dernière, est revenu « transformé », avec une vision claire : faire de la Guinée, dans une décennie, une nation comparable aux pays émergents d’Asie du Sud-Est.
« Notre objectif, c’est que dans les 10 années à venir, la Guinée ne soit plus un pays sous-développé, mais un pays qui comptera dans le monde », martèle-t-il.
Dans ce cadre, il exhorte les enseignants et les professionnels du secteur éducatif à se considérer non comme de simples exécutants, mais comme les piliers du changement en cours.
« Ce ne sont pas des cadeaux qu’on vous donne, ce sont des charges qu’on vous fixe, parce que c’est par vous que le capital humain deviendra un aspect majeur. Que nos enfants soient bien éduqués, bien formés, en bonne santé », a-t-il conclu.
Une vision ambitieuse, mais nécessaire, si la Guinée veut se hisser parmi les nations respectées, dans un monde où le savoir et les compétences sont les nouvelles ricrichesses.
Laguinee.info