Dans une lettre poignante adressée au Président de la République, une voix s’élève, empreinte de douleur, d’espoir et d’humilité. Celle de Zena Grâce Pivi, fille du Colonel Claude Pivi, actuellement incarcéré à la prison civile de Coyah. Un appel vibrant, lancé non seulement au nom de la famille, mais aussi au nom de l’humanité.
« Excellence Monsieur le Président, je vous implore d’user de votre haute autorité afin d’accorder un geste de clémence à mon père, le Colonel Claude Pivi, à mon petit frère KOIKOI PIVI, et à mon cousin MOÏSE GUILAVOGUI », écrit-elle avec une émotion palpable.
Selon ses propos, depuis le jour de leur enlèvement, le frère et le cousin de la jeune femme restent introuvables. « On ignore leur situation géographique, et cela suscite beaucoup d’inquiétude au sein de la famille », précise-t-elle. Une disparition inexpliquée qui vient alourdir le climat d’angoisse qui pèse sur ses proches.
Quant au Colonel Claude Pivi, figure connue de l’histoire militaire récente du pays, il serait aujourd’hui dans un état de santé préoccupant. « Il est gravement malade et a besoin de soins appropriés dans un environnement plus favorable à sa guérison », écrit sa fille, tout en saluant les efforts déjà consentis par les autorités pour améliorer les conditions de détention.
Au-delà des faits, cette lettre est un appel à l’humanité. Une supplique sincère à celui qui incarne l’autorité suprême, pour que la compassion l’emporte sur la rigueur. « La grandeur d’un chef d’État ne se mesure pas uniquement par la fermeté, mais aussi par sa capacité à écouter, à pardonner et à agir avec humanité », rappelle-t-elle dans un plaidoyer qui ne manque ni de dignité ni de respect.
« Aujourd’hui, je suis une fille meurtrie qui appelle au secours… », conclut-elle, en tendant la main au Président, espérant une oreille attentive à sa douleur et un geste qui honore la dignité humaine.
Dans un pays en quête de réconciliation et de justice apaisée, cette lettre de Zena Grâce Pivi pourrait bien marquer un tournant émotionnel et politique. Le geste attendu, s’il vient, serait non seulement un signe de clémence, mais aussi un message fort en faveur d’un apaisement national tant souhaité.
Laguinee.info