La réunion de crise qui s’est tenue ce jeudi 17 avril 2025 au ministère de la Jeunesse et des Sports autour de la Fédération Guinéenne de Football (Feguifoot) a accouché de cinq résolutions censées baliser le chemin d’une transition apaisée. Mais si l’ambiance se veut désormais constructive, une ombre persiste : la question de la présidence intérimaire divise encore.

Autour de la table, les acteurs du football guinéen, des représentants de l’État et des partenaires techniques ont tenté de recoller les morceaux d’une fédération en proie à de vives tensions internes. Résultat : cinq engagements ont été pris pour tenter d’éviter un naufrage institutionnel.

Parmi ces résolutions, figure en tête la création d’une commission ad hoc chargée de revoir les textes statutaires de la Feguifoot. Objectif : les aligner sur les attentes des acteurs du football et sur les lois nationales. Un chantier sensible, au vu des divergences qui minent l’interprétation des textes actuels.

Autre mesure forte : le déploiement de deux missions d’inspection, l’une diligentée par la FIFA, l’autre par l’État, pour évaluer en toute transparence la gestion financière de la Feguifoot. Une double vérification qui traduit un climat de méfiance persistant.

Les parties prenantes ont également promis une organisation apaisée de l’Assemblée générale ordinaire prévue le 8 mai 2025. Et si les nouveaux textes sont prêts, une Assemblée générale extraordinaire sera convoquée au plus tard le 27 juin pour leur adoption. D’ici là, les activités de la Fédération continueront, avec un fonctionnement assuré par le Comité exécutif.

C’est justement cette dernière disposition qui fait grincer des dents. Selon la déclaration officielle lue par M. Mamadou Alpha Ann, le vice-président le plus âgé, M. Sory Doumbouya, assurera l’intérim de la présidence. Une décision validée par le Comex le 8 avril. Mais Aboubacar Dinah Sampil, président révoqué, ne l’entend pas de cette oreille. Il a émis des réserves, évoquant la nécessité de « consultations » sur cette désignation. En clair, il conteste le processus, voire la légitimité de son successeur par intérim.

Derrière les formules de bonne volonté, la paix reste fragile. Les regards sont désormais tournés vers les prochaines échéances, et notamment vers l’Assemblée générale du 8 mai, qui dira si la Feguifoot est capable de se réinventer sans se déchirer.

Laguinee.info