Dans la nuit du 11 au 12 avril, une violente tornade s’est abattue sur le secteur de Khaléfanyi, dans le district de Koyékoyé, sous-préfecture de Linsa. Ce phénomène climatique extrême a rasé le seul établissement scolaire de la localité, construit l’année dernière par les habitants eux-mêmes.
L’école, faite en banco et composée de deux salles de classe, représentait bien plus qu’un bâtiment : elle était le fruit de la détermination d’une communauté privée depuis des années d’infrastructures éducatives. Désormais, il n’en reste que des débris. Le vent a arraché la toiture, fait tomber les murs et laissé les enfants sans abri pour apprendre, à quelques semaines de la fin de l’année scolaire.
« Un vent violent a balayé la toiture et fait tomber les murs. Ce bâtiment avait été construit l’année dernière par les habitants avec leurs propres moyens. Il comptait deux salles de classe, et aujourd’hui, les élèves sont contraints de rester chez eux faute d’un endroit pour étudier », déplore Alseny Soumah, membre du bureau de l’APEAE, rencontré sur place.
Le ton est grave, la détresse palpable. Alseny rappelle que depuis leur installation à Khaléfanyi, aucune école n’a été érigée par les autorités. « Face à ce manque d’infrastructure, nous avons jugé essentiel de bâtir cette petite école pour nos enfants afin qu’ils puissent apprendre et devenir des acteurs du développement de notre communauté », ajoute-t-il avec émotion.
Les habitants lancent un appel pressant aux autorités, aux ONG et à toute personne de bonne volonté. Ils demandent de l’aide pour reconstruire un lieu d’apprentissage digne pour leurs enfants. Car au-delà des murs effondrés, c’est tout un avenir qui est en suspens.
Alors que les enfants de Khaléfanyi voient leur droit à l’éducation balayé par les vents, l’urgence est réelle : il faut agir vite pour éviter que cette tornade ne laisse derrière elle une génération sacrifiée.
De Kindia, Joël Francis Kolié 33.10, pour Laguinee.info