Intervenant en visioconférence samedi dernier, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a exprimé sa déception face à l’évolution de la transition politique en Guinée. Il a notamment évoqué ce qu’il considère comme un écart entre les engagements initiaux des autorités militaires et la réalité actuelle, marquée selon lui par des restrictions des libertés et des violences lors des manifestations.
Une transition qui suscitait de l’espoir
Cellou Dalein Diallo est revenu sur la période qui a suivi la prise du pouvoir par les militaires, affirmant avoir initialement soutenu la transition en raison des promesses formulées par les nouvelles autorités.
« N’ont-ils pas dit qu’ils allaient mettre fin à l’instrumentalisation de la justice au détriment des droits et libertés des citoyens ? Qu’ils allaient organiser avec diligence le retour à l’ordre constitutionnel, remettant le pouvoir à celui que le peuple aura choisi ? », a-t-il rappelé.
Pour le président de l’UFDG, ces déclarations avaient suscité un certain espoir d’un changement de gouvernance fondé sur la justice et le respect des droits fondamentaux.
Un bilan critiqué
Trois ans et demi après, le leader de l’opposition estime que ces engagements n’ont pas été respectés. Il pointe du doigt des violations des articles 8 et 19 de la Charte de la transition, qui, selon lui, garantissent les droits humains sans exception.
« Aujourd’hui, lorsque vous faites le bilan, quelle est la réalité ? Elle est toute différente des engagements pris au lendemain de la prise du pouvoir », a-t-il déclaré.
Des préoccupations sur les libertés et les droits humains
Cellou Dalein Diallo a particulièrement insisté sur la question des libertés publiques et des droits humains. Il affirme que plusieurs manifestations de l’opposition ont été violemment réprimées, avec parfois des conséquences graves, y compris des pertes en vies humaines.
« Nous voulons que les Guinéens exercent pleinement leur droit de liberté », a-t-il souligné, ajoutant que la lutte de son parti vise à faire respecter les règles démocratiques et l’État de droit.
Appel à la mobilisation
Malgré le contexte, le président de l’UFDG a salué l’engagement de ses militants et les a encouragés à poursuivre leur mobilisation de manière pacifique. « Votre présence aujourd’hui est une preuve de fidélité et d’engagement dans la lutte pour le respect des droits humains et des principes de la démocratie », a-t-il affirmé.
Laguinee.info