mercredi, avril 16, 2025
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Crise ouverte à l’UFDG : « Ce parti nous appartient ! », tonne le CERAG

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Crise interne à l’UFDG : le CERAG dénonce des révocations jugées arbitraires

Conakry, 14 avril 2025 – Le Cercle des Amis de Gaoual (CERAG-UFDG) est monté au créneau ce lundi, à Conakry, pour dénoncer la révocation de plusieurs figures majeures de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), dont Cellou Baldé, Maladho Diallo et Samuel Kourouma. Ces décisions, prises en haut lieu, suscitent incompréhension et colère dans les rangs du parti, notamment chez ceux qui se réclament d’une ligne fidèle à l’idéal fondateur de la formation politique.

Lors d’une conférence de presse, le président du CERAG-UFDG, le professeur Lamarana-Petty Diallo, n’a pas mâché ses mots : « Ces exclusions sont inacceptables, car elles ne respectent ni les procédures internes, ni l’éthique politique. » Selon lui, les concernés ont été évincés sans convocation, ni explication préalable. « On apprend son exclusion dans les médias, au même moment que vous les journalistes », a-t-il déploré, dénonçant une méthode autoritaire et opaque.

Le Pr Diallo accuse une partie de la direction actuelle de s’écarter de l’identité politique originelle de l’UFDG. Il va plus loin : « Ceux qui démettent aujourd’hui sont venus d’ailleurs. Ils étaient du PUP. C’est pour cela qu’ils n’ont jamais épousé l’idéologie de l’UFDG. » Le message est clair : une fracture idéologique mine désormais les instances du parti.

Sur la question du logo et des accusations portant sur un prétendu soutien au président de la transition, Mamadi Doumbouya, le CERAG assume pleinement. « Nous sommes allés à Boké soutenir les actions du Général. Nous préférons collaborer avec quelqu’un qui veut faire avancer la Guinée qu’avec quelqu’un qui, à lui seul, a rempli le cimetière de Bambeto », a lancé Lamarana-Petty Diallo, dans une allusion directe au passé douloureux du pays.

Derrière cette prise de position tranchée, c’est un appel à une refondation de l’UFDG que lance le CERAG. « Ce parti nous appartient. Nous ne partirons pas. Nous voulons le remettre sur une trajectoire constructive », affirme-t-il. Une déclaration qui met en lumière des tensions profondes, alors que l’UFDG peine à parler d’une seule voix.

En toile de fond, cette crise pose la question de l’avenir de l’UFDG, tiraillée entre fidélité à ses figures historiques et ouverture à de nouvelles alliances. Pour l’heure, le parti semble engagé dans un bras de fer interne dont l’issue reste incertaine. Mais une chose est sûre : la tempête qui secoue ses rangs ne fait que commencer.

 

 

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