samedi, avril 19, 2025
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Accusé de contraindre les écoles à soutenir Doumbouya,  le DCE de Dixinn se défend !

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Une réunion organisée ce lundi à la Direction communale de l’éducation (DCE) de Dixinn suscite la polémique. En cause : des accusations de pression sur les établissements scolaires pour mobiliser enseignants et élèves à un mouvement de soutien au président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya.

Selon certaines sources présentes à la rencontre, des responsables éducatifs auraient été invités à participer, sous peine de devoir s’acquitter d’une contribution financière. Une affirmation que réfute catégoriquement M. Konaté, directeur communal de l’éducation à Dixinn.

« Personne n’a été obligé »

Joint par téléphone, M. Konaté balaie les accusations : « S’ils veulent, ils n’ont qu’à venir, s’ils veulent, ils n’ont qu’à rester. Mais, ils n’ont pas été obligés, dhe. Personne n’a été obligé, on leur a donné la parole, je dis bien personne n’a été obligée », insiste-t-il.

Le directeur précise que l’initiative n’est pas portée par le gouvernement, mais par un mouvement indépendant de soutien : « Ce n’est pas le gouvernement qui a initié, mais plutôt un mouvement de soutien. Nous, ce sont les écoles qui soutiennent le président de la République. »

Une démarche jugée volontaire

Prévu pour le 21 avril, le rassemblement serait en phase de préparation. La réunion du lundi, selon M. Konaté, visait à informer les responsables d’écoles. Il assure que la participation est libre et que la confection de tee-shirts reste facultative : « Nous avons dit que nous n’avons pas assez de tee-shirts, ils peuvent en faire pour eux, enseignants et autres, ceux qui ont les moyens. »

Certaines écoles auraient adressé des lettres de soutien à des institutions partenaires, dans l’espoir d’obtenir un appui logistique. Face aux critiques, le directeur communal parle d’une volonté manifeste de nuire : « Je jure sur la tête de mes enfants. Ils n’ont qu’à arrêter de saboter. À date, nous avons des tee-shirts ici même dans mon bureau », affirme-t-il.

Un soutien qui divise

Pour M. Konaté, l’organisation d’un tel événement ne devrait pas être un sujet à polémique : « Est-ce mauvais d’organiser un mouvement pour soutenir le président de la République ? » Et de conclure : « Le président ne peut pas être aimé par tout le monde. »

Reste à savoir si l’appel au volontariat sera respecté sur le terrain, dans un contexte où l’engagement politique du secteur éducatif suscite toujours de vifs débats.

IAC, pour Laguinee.info 

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