On pensait que l’UFDG allait enfin tourner une page. C’était sans compter les secousses internes et les coups de théâtre judiciaires. Ce samedi 12 avril 2025, à l’occasion d’une assemblée générale sous haute tension, le vice-président du parti, Fodé Oussou Fofana, est monté au créneau. Et il n’a pas mâché ses mots.
Un congrès suspendu, une colère contenue
Le congrès tant attendu des 19 et 20 avril ? Enterré. Reporté sine die par une décision du tribunal de Dixinn, saisi suite à une plainte d’un cadre exclu du parti. « Nous étions prêts. Prêts depuis deux mois. Toutes les fédérations, ou presque, avaient répondu à l’appel », a martelé Fodé Oussou, visiblement agacé. Mais voilà : une guerre interne a suffi pour que la justice gèle tout. Le congrès n’aura pas lieu. Pas ce mois-ci. Pas maintenant.
Un message pour l’État : la Justice, pas les injonctions politiques
Et le vice-président n’a pas hésité à envoyer un missile bien ciblé au ministère de l’Administration du territoire. « Quand l’Administration dit de faire un congrès dans les 45 jours et que la Justice nous dit d’arrêter, nous obéissons à la Justice. Point final », a-t-il lancé, en mettant les points sur les “i”. Une manière à peine voilée de rappeler que le parti, malgré tout, reste debout. Et surtout, qu’il n’a de comptes à rendre à personne, si ce n’est à ses militants… et à la justice.
Pas de congrès ? Pas grave. On organise la base.
Mais attention, pas question de s’endormir. Le mot d’ordre est clair : mobilisation générale. Fodé Oussou Fofana appelle à maintenir la pression, à occuper le terrain, à continuer les recensements militants. Car au fond, ce report n’est qu’un contretemps. « Si tu n’es pas recensé, tu ne votes pas. Si tu ne votes pas, tu ne comptes pas », a-t-il asséné devant une salle réceptive, malgré la frustration ambiante.
Un congrès bloqué, une bataille ouverte
Cette prise de parole, c’est plus qu’un simple point d’étape. C’est une clarification stratégique, une riposte politique et un appel à la discipline militante. En filigrane, Fodé Oussou Fofana adresse aussi un message aux frondeurs de l’ombre : l’UFDG peut être secouée, mais elle n’est pas à vendre. Elle se réorganise. Elle compte. Et elle attend l’heure du règlement de comptes… démocratique.
La date du 9 mai, jour prévu pour la prochaine décision de justice, s’annonce donc comme un nouveau tournant. En attendant, les militants sont appelés à rester vigilants, actifs, et surtout unis. Parce qu’à l’UFDG, même sans congrès, la guerre de position est bel et bien lancée.
Laguinee.info