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Kindia-Sambaya : Oumou Hawa battue presque à mort par son amant après un avortement

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Sambaya (secteur Snap), 3 avril 2025 – Encore un drame de trop. Une jeune femme de 22 ans, Oumou Hawa Bah, a été retrouvée dans un état critique après une violente agression présumée de la part de son compagnon. Les faits se sont déroulés dans la nuit du jeudi 3 avril à Sambaya, un quartier de Kindia.

Selon plusieurs sources locales, la jeune femme aurait été battue après avoir subi un avortement, un acte que son amant, Alpha, n’aurait pas accepté. Ce dernier, principal suspect de l’agression, a été arrêté par les autorités et placé en détention.

Le président du conseil de quartier de Sambaya, Ibrahima Femba Soumah, raconte les circonstances de cette découverte dramatique :

« C’était vers 3h du matin que nous avons entendu un cri. Mais tout est vite redevenu silencieux. Le lendemain, en allant à leurs potagers, des habitants ont remarqué des traces de sang. En enquêtant, nous avons trouvé une femme grièvement blessée à Snap. Elle m’a confié être venue de Soliyah pour voir son amant. Elle a été immédiatement évacuée à l’hôpital régional de Kindia. »

Originaire de Gomba, Oumou réside à Soliyah dans la région de Kindia. Son état de santé est jugé extrêmement critique. Une situation qui a poussé M. Soumah à lancer un appel à l’aide :

« J’invite toute personne de bonne volonté, les ONG et les autorités locales à venir en aide à cette jeune femme. »

Ce nouveau cas vient s’ajouter à une série macabre de violences basées sur le genre qui secouent le pays. Le 20 mars dernier, une commerçante nommée Adama Konaté a été tuée par son amant. Quelques jours plus tard, Oumou Maïga succombait aux coups de pied de son époux. Et plus récemment, le 7 avril à Sanoyah, Kadiatou Diallo a été étranglée par son mari, qui a ensuite tenté de faire disparaître son corps en le brûlant dans une fosse avant de s’enfuir.

Ces faits choquants interrogent sur l’efficacité des politiques de prévention et de protection des femmes face aux violences. Au-delà de l’émotion, c’est un cri d’alarme que cette énième affaire lance à l’ensemble de la société guinéenne.

 

Joël Francis Kolié 33.10, pour Laguinee.info 

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