dimanche, avril 20, 2025
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Féminicide à Coyah : « Je croyais qu’elle faisait encore une crise », témoigne le mari meurtrier de Kadiatou Diallo

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Le drame s’est joué dans le silence de la nuit, à Sanoyah-village, dans la préfecture de Coyah. Kadiatou Diallo, mère de trois enfants, a trouvé la mort entre les mains de son propre mari. Mamadou Lamarana Diallo, aujourd’hui derrière les barreaux, a livré un témoignage glaçant après son arrestation à la frontière guinéo-sierra-léonaise, à Pamelap, alors qu’il tentait de fuir.

Dans un récit brut et sans détour, l’homme tente d’expliquer l’irréparable.

« Il y a eu un malentendu entre nous, c’est ce qui a occasionné la bagarre », commence-t-il. L’origine ? Une énième dispute conjugale, alimentée par des accusations d’infidélité. Mais cette fois, la violence a dépassé le seuil du tolérable.

« Elle a refusé de laver mes habits, m’a provoqué verbalement, et la situation a escaladé. Elle a commencé à se jeter sur moi, et je l’ai étranglée. Elle est tombée au sol et je me suis rendu compte qu’elle était morte », confesse-t-il froidement, selon foutakameen.

Lamarana affirme avoir cru un moment que son épouse faisait une de ces crises dont elle souffrait parfois. « D’habitude, elle faisait des crises, mais cette fois-ci, je pensais que c’était encore le cas, alors qu’elle avait déjà rendu l’âme », dit-il, presque comme s’il cherchait à s’excuser.

Mais l’horreur ne s’arrête pas là. Conscient de la gravité de son acte, il tente de dissimuler le corps. « Je l’ai couverte, puis je suis allé m’asseoir dans un bar café. À 3 heures du matin, je suis allé jeter son corps dans un fossé, puis je suis revenu me coucher. Le matin, je suis retourné au bar jusqu’à 9 heures », raconte-t-il, avec une précision dérangeante.

Alors que les voisins commencent à se poser des questions, Lamarana prend la fuite. « Ils m’ont dit que les services de sécurité étaient à ma recherche et m’ont conseillé de m’éloigner », confie-t-il. Mais sa cavale s’interrompt à la frontière, où il est arrêté.

Face aux enquêteurs, il reconnaît les faits et exprime ses remords : « C’est ma femme. Elle a fait trois enfants pour moi. C’est une histoire d’infidélité qui a tout déclenché. Je regrette mon acte. »

Ce drame vient tristement s’ajouter à la longue liste des violences conjugales en Guinée. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes du meurtre et établir toutes les responsabilités. Pendant ce temps, trois enfants viennent de perdre leur mère, et leur père, leur avenir.

Laguinee.info

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