Nouveau rebondissement dans l’affaire opposant le leader du MODEL, Mamadou Aliou Bah, au ministère public. Ce mercredi, la Cour d’Appel de Conakry a décidé de renvoyer le procès au 16 avril 2025, suite à une demande controversée de huis clos émanant de la partie civile.
L’audience, très attendue par les soutiens du leader politique, a rapidement tourné au débat de procédure. Les avocats de la défense, présents pour faire avancer les discussions, ont été pris de court par la requête de huis clos. Cette initiative a donné lieu à de vifs échanges entre les deux parties.
Face à cette tension, la présidente de la Cour, Hadja Fatoumata Bangoura, a tranché en renvoyant l’audience, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour poursuivre les débats de manière sereine. Elle a en même temps rejeté les deux demandes formulées : celle du huis clos par le ministère public et celle de la couverture médiatique par la défense, invoquant la loi qui encadre strictement ces situations, sauf décision contraire de la juridiction.
Pour Me Antoine Pépé Lamah, avocat de Mamadou Aliou Bah, cette manœuvre s’inscrit dans une stratégie dilatoire :
« Nous avons quand même regretté que le ministère public ait entretenu cette situation dans le simple but d’éviter que les débats évoluent pour que M. Mamadou Aliou Bah soit situé sur son sort », a-t-il déclaré à la sortie de l’audience.
Le défenseur de l’opposant affirme rester mobilisé pour la prochaine échéance :
« Nous serons là à l’audience du 16 avril 2025 pour débattre de ce dossier et éventuellement plaider la relaxe pure et simple de M. Mamadou Aliou Bah, qui n’est retenu ici que pour ses opinions. »
En attendant cette nouvelle date, les regards restent tournés vers la Cour d’Appel de Conakry, dans un procès devenu hautement symbolique pour une partie de l’opinion publique.
IAC, pour laguinee.info