Quelques heures après la suspension de la structure SUMMUM PROD par l’Agence Guinéenne de Spectacles (AGS), le Collectif des Jeunes Acteurs et Promoteurs Culturels de la Guinée est sorti du silence. Dans un communiqué officiel publié ce lundi, le regroupement exprime sa « vive inquiétude » face à ce qu’il considère comme une « mesure extrême » et appelle à une approche plus équilibrée.
L’AGS a annoncé dimanche la suspension immédiate de SUMMUM PROD, organisatrice du concert de l’artiste ivoirien HIMRA au Stade Général Lansana Conté de Nongo, à la suite d’incidents ayant causé des blessés et des dégâts matériels. L’agence invoque notamment le non-respect des normes de sécurité, l’absence de coordination avec les forces de l’ordre, et une mauvaise gestion des flux d’accès.
Un appel à la justice et à la responsabilité partagée
Pour le Collectif des Jeunes Acteurs et Promoteurs Culturels, la sanction infligée à SUMMUM PROD est disproportionnée. « Il est inacceptable qu’une jeune structure dynamique soit ainsi écartée sans accompagnement ni dialogue, alors qu’elle contribue activement à l’essor culturel de notre pays », peut-on lire dans le document.
Les jeunes professionnels soulignent par ailleurs que le communiqué de l’AGS admet l’absence de réunions préparatoires entre les parties concernées. Une situation qui, selon eux, dénote un dysfonctionnement collectif dont une seule structure ne saurait porter l’entière responsabilité.
La culture ne doit pas être punie, mais encadrée
Le Collectif plaide pour la levée immédiate de la suspension, l’ouverture d’un dialogue sincère entre autorités et organisateurs, la poursuite du Mouctar Tour 2025 – un événement initié par SUMMUM PROD et présenté comme un projet à fort impact – ainsi que la mise en place d’un programme d’accompagnement pour les jeunes structures culturelles.
« L’avenir de la culture guinéenne ne peut se construire dans l’exclusion, mais dans la formation, la solidarité et la responsabilité partagée », conclut le communiqué, signé à Conakry ce 7 avril.
La balle est désormais dans le camp des autorités, alors que la filière culturelle observe avec attention les suites données à cette affaire. Entre rigueur réglementaire et nécessité de soutenir l’initiative privée, le débat est désormais ouvert.
Laguinee.info