La situation reste tendue entre les autorités ivoiriennes et les enseignants. Alors que la grève entamée le 3 avril 2025 par les syndicats du secteur éducatif paralyse toujours les établissements scolaires, le gouvernement ivoirien durcit le ton. Dans un communiqué cité par Guineematin.com, il a annoncé des sanctions sévères contre tout enseignant qui ne rejoindra pas son poste dès ce lundi 7 avril.
À l’origine de ce bras de fer, une grève de 48 heures lancée par l’Intersyndical du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (IS MENA) et l’Intersyndical du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (IS METFPA). Les syndicats revendiquent le paiement de primes d’incitation pour les agents du secteur Éducation/Formation. Faute de réponse satisfaisante après les deux jours de mobilisation, ils ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation.
Mais cette décision ne passe pas du côté des autorités. Le samedi 5 avril, dans un communiqué sans équivoque, le Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration a dénoncé une rupture unilatérale du dialogue social, accusant les syndicats d’enfreindre la loi, le protocole de trêve sociale en vigueur et les règles encadrant les négociations syndicales.
« Le Gouvernement lance un ultime appel à la raison, au sens de la responsabilité et au civisme des instigateurs de ces mots d’ordre », a déclaré la ministre Anne Désirée Ouloto. Elle prévient que « tout enseignant qui ne sera pas à son poste de travail à compter du lundi 7 avril 2025 à 07 heures sera considéré comme démissionnaire et traité comme tel », conformément aux textes régissant la Fonction publique.
Dans une tentative d’apaisement, le gouvernement assure qu’il prendra toutes les dispositions nécessaires pour garantir le bon déroulement de l’année scolaire 2024-2025 ainsi que l’organisation sereine des examens de fin d’année. Mais sur le terrain, l’inquiétude reste vive tant chez les enseignants que chez les parents d’élèves, tandis que les syndicats campent sur leurs positions.
Laguinee.info
