vendredi, avril 18, 2025
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Tempête continue à l’UFDG : Joachim Baba Millimouno assume son soutien au mémorandum controversé

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La tempête continue de secouer l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Au cœur des turbulences : Joachim Baba Millimouno, responsable de la communication du parti. Pointé du doigt par une frange des militants pour avoir soutenu un mémorandum appelant à une transition à la tête de l’UFDG, M. Millimouno refuse de reculer. Mieux, il revendique sa position. « Cellou Dalein Diallo n’est pas un Dieu, c’est un humain qui a des forces et des faiblesses », a-t-il confié à AllureInfo.

Cette déclaration n’est pas passée inaperçue. Dans une formation politique où la loyauté au président Cellou Dalein Diallo frôle parfois l’adoration, ces mots font l’effet d’un séisme. Pourtant, pour Joachim Baba Millimouno, il n’est nullement question de reniement ni de trahison. Il s’agit, dit-il, de lucidité politique : « Aujourd’hui, c’est de conseiller le président d’envisager une transition au sein du parti, comme Bâ Mamadou l’a fait en son temps. Il peut désigner qui il veut, avec des arguments qu’il pourra avancer, et nous l’aiderons à faire accepter ce choix. »

Face aux critiques, Millimouno déplore une sacralisation excessive de l’actuel président de l’UFDG : « C’est désolant de constater que pour beaucoup, c’est un homme parfait, donc il ne faut pas le critiquer. Mais il peut avoir tort. »

Selon lui, le mémorandum soutenu par plusieurs fédéraux du parti n’est pas un acte de rébellion mais une initiative constructive visant à anticiper les dérives et préserver les acquis de l’UFDG. « On n’a pas dit au président qu’on ne veut plus de lui, on ne l’insulte pas. Le congrès est une obligation. Mais il faut aussi clarifier la situation judiciaire. »

Autre sujet brûlant : la situation d’Ousmane Gaoual Diallo, exclu mais toujours cité dans les débats internes. Sans nommer clairement les tensions qu’il incarne, Millimouno évoque une justice ambiguë et invite à la réintégration des dissidents : « Cela renverrait l’image d’un parti qui accepte le dialogue, la contradiction, un parti tolérant et résiliant. »

À ceux qui l’accusent d’être un “vendu”, il répond sèchement : « Je ne suis pas démissionnaire et je refuse de démissionner. »

En clair, loin de reculer, Joachim Baba Millimouno enfonce le clou. Reste à savoir si ce discours fera bouger les lignes ou s’il précipitera une fracture ouverte au sein d’un parti déjà en proie à de sérieuses turbulences.

Laguinee.info

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