samedi, avril 19, 2025
spot_img
spot_img

Les webactivistes ont finalement « fait tomber Azaya » : son concert reporté !

À LIRE AUSSI

L’artiste guinéen Azaya ne montera finalement pas sur la scène du Théâtre Rialto de Montréal le 3 mai 2025. À un mois jour pour jour de ce concert très attendu, les organisateurs du prestigieux Festival International Festiraam ont annoncé, ce vendredi 4 avril, le report de sa prestation à une date ultérieure.

En toile de fond : une crise médiatique violente et une tempête numérique dont l’épicentre n’est autre que les accusations de violences conjugales relayées par son ex-épouse, la chanteuse Djely Kaba Bintou.

Un concert, une controverse, un coup d’arrêt

Depuis la sortie du clip Cercle de feu, Azaya s’était lancé dans une campagne musicale aux allures de confession voilée, dénonçant les « mauvaises fréquentations ». Il n’en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux s’enflamment. Quelques heures plus tard, Djely Kaba Bintou brise le silence. Elle publie sur ses canaux officiels un long message poignant, accompagné de photos montrant des traces présumées de violences physiques. Elle y évoque, sans détour, un passé douloureux.

« Pervers narcissique, trop c’est trop ! […] J’ai compris que je dois apprendre à marcher seule. […] Vous aurez encore suffisamment de preuves au moment venu, inchallah », écrit-elle.

Le choc est immédiat. Les réactions affluent, en particulier du public féminin, au point de fragiliser l’image de l’artiste et de remettre en cause sa présence à Montréal.

La réponse des organisateurs : entre responsabilité et présomption d’innocence

Le communiqué officiel de Tidiane World Music Canada, en charge de l’événement, ne laisse aucune place à l’ambiguïté : « L’artiste Azaya est au cœur d’une tempête médiatique qui ne permet pas la tenue immédiate d’un concert dans la gaieté et la quiétude au Canada. »

Soucieux de ne pas banaliser le malaise ni d’ignorer la gravité du contexte, les organisateurs ont tranché : le concert d’Azaya est reporté. La date du 3 mai est néanmoins maintenue pour une nouvelle affiche. Et pas des moindres : Sékouba Bambino et Fatim Diabaté seront les têtes d’affiche de cette soirée réorganisée. Les billets achetés restent valables.

Un équilibre fragile entre prudence et solidarité

Dans le communiqué signé par Mohamed Mase Diallo, les mots sont soigneusement pesés. On y sent le souci d’apaiser, mais aussi de préserver des carrières, des réputations, tout en tenant compte d’une réalité nouvelle : les voix des victimes, longtemps tues, se libèrent. Et les webactivistes, eux, veillent.

« Nous supplions Dieu, de les aider au choix de l’humilité […] de tourner dos à toute action de violence verbale et physique », conclut le communiqué dans un ton de prière collective.

Et maintenant ?

Azaya n’est ni condamné, ni innocenté. La justice n’a pas encore dit son mot. Mais à l’heure des réseaux sociaux, les procès se jouent aussi dans les arènes numériques. Et cette fois, les clics ont été plus forts que les notes.

Le show est donc suspendu, mais la scène, elle, continue de tourner. À Montréal comme ailleurs, le message semble clair : l’heure n’est plus à l’omerta.

Laguinee.info

- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS