lundi, avril 7, 2025
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Centrafrique : l’opposition sonne l’alarme contre la fièvre du 3e mandat

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Bangui, 5 000 voix levées, un seul mot d’ordre : Non au troisième mandat. L’opposition centrafricaine est descendue dans les rues de la capitale vendredi, pour dénoncer les velléités de maintien au pouvoir du Président Faustin Archange Touadéra, à la fin de son second mandat. Rangs serrés, main dans la main, les manifestants ont parcouru 3 kilomètres, du pont Jackson jusqu’au monument de Boganda, scandant des slogans hostiles à un éventuel tripatouillage constitutionnel, selon africanews.com.

Notre source rapporte que sur les pancartes brandies fièrement : « Stop au troisième mandat », comme un cri du cœur d’un peuple épuisé mais résolu. L’image forte de cette mobilisation, ce sont les jeunes : près de 90 % des marcheurs, selon Martin Ziguélé, président du MLPC et figure de proue du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), étaient des jeunes hommes et femmes.

« La jeunesse est consciente de son sort aujourd’hui », a-t-il déclaré, dénonçant les tentatives d’intimidation par les mercenaires du groupe Wagner, soupçonnés d’agir comme bras armé du régime. « On veut utiliser un rouleau compresseur composé de Russes, de Wagner et de requins pour l’intimider, mais la jeunesse centrafricaine a dit non », a-t-il martelé.

Mais au-delà du combat politique, c’est aussi un cri social que les manifestants ont lancé. La République Centrafricaine, riche en ressources naturelles, s’enfonce paradoxalement dans une crise humanitaire aiguë. Pénurie d’eau, hôpitaux sous-équipés, écoles délabrées… Le quotidien des Centrafricains est un long parcours d’obstacles. À Bangui même, les parents doivent payer des maîtres pour espérer que leurs enfants aillent à l’école.

« C’est grave, surtout quand on sait que ce sont des enseignants qui dirigent le pays », s’insurge Samson Ngaïbona, secrétaire général du PCUD, membre du BRDC. « Ils devraient être les premiers à sauver l’école centrafricaine. Mais aujourd’hui, force est de constater que ce système éducatif ne marche pas », rapportent nos confrères.

Face à cette situation, le BRDC promet de maintenir la pression. Marches, rassemblements, actions citoyennes… l’opposition entend faire entendre sa voix jusqu’à ce que « le pouvoir en place fléchisse ». Le combat ne fait que commencer. Et cette fois, ce sont les jeunes qui mènent la marche.

Laguinee.info

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