mercredi, avril 2, 2025
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Procès en appel d’Aliou Bah: « nous n’avons pas un Président de la République, mais… », Me Razza

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Lors du procès en appel d’Aliou Bah, ce mercredi 26 mars 2025, Maître Razza, l’un des avocats de la défense, a fait une déclaration choc en soulevant une question de légitimité du chef de l’État, qui a résonné dans la salle d’audience.

Le débat, centré sur les accusations d’offense envers le président de la République, a pris une tournure inattendue. “On accuse notre client d’avoir injurié le président de la République, mais qui est Président de la République ?”, a lancé l’avocat. Une question qui a immédiatement capté l’attention de la Cour et de l’audience.

L’avocat a poursuivi : “Car à l’état actuel, nous avons un chef de l’État et non un président de la République ! Je vais dire quelque chose ici et fuir à Mamou avant qu’on ne m’arrête, mais je vais le dire parce que nous sommes dans une salle Temis : nous n’avons pas un Président de la République, mais un chef de l’État”. Cette intervention audacieuse visait à remettre en question la légitimité des autorités actuelles à accuser son client d’offense.

L’affirmation de l’avocat a été d’une grande portée, évoquant non seulement la légalité de l’acte d’accusation, mais aussi un débat plus large sur la nature de la gouvernance actuelle en Guinée. Le discours, bien que polémique, a ouvert un nouvel axe de réflexion sur le cadre juridique et politique du pays, particulièrement dans un contexte de transition où la définition des rôles et des pouvoirs est plus floue que jamais.

Cet épisode rappelle les tensions persistantes autour de la légitimité et de la gouvernance en Guinée, des questions qui sont bien loin d’être résolues et qui continuent de diviser les opinions, y compris dans les sphères juridiques et politiques. Pour Aliou Bah, cette déclaration n’est pas sans conséquence. Elle pourrait jouer un rôle majeur dans le développement du procès, tout en soulignant les fractures profondes au sein de la société guinéenne quant à l’autorité du pouvoir en place.

La Cour devra désormais prendre en compte cette dimension dans ses délibérations, alors que les débats se poursuivent, tendus et marqués par une atmosphère de défiance.

Laguinee.info

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