L’Indice de perception de la corruption 2024 de Transparency International dresse un état des lieux préoccupant de la gouvernance en Afrique. Si certains pays confirment leurs efforts en matière de transparence, d’autres restent englués dans des pratiques opaques.
Les bons élèves : Seychelles en tête
En tête du classement africain, les Seychelles (18ᵉ mondial) affichent la meilleure performance du continent, suivies du Cap-Vert (35ᵉ) et du Botswana (43ᵉ). Ces pays, connus pour leur stabilité politique et leurs institutions solides, prouvent qu’une gestion rigoureuse des affaires publiques permet de limiter la corruption. Le Rwanda (43ᵉ), souvent cité en exemple pour ses réformes économiques et administratives, confirme également cette tendance positive.
Derrière ces leaders, des nations comme Maurice (56ᵉ), la Namibie (59ᵉ) ou encore le Sénégal (69ᵉ) maintiennent un niveau de transparence relativement satisfaisant à l’échelle du continent.
La Guinée, un mauvais signal
Avec un classement à la 133ᵉ place mondiale, la Guinée reste dans le groupe des pays où la corruption gangrène la gouvernance et entrave le développement. À ses côtés, des États comme l’Eswatini (135ᵉ), le Gabon (135ᵉ), le Cameroun (140ᵉ) et le Nigeria (140ᵉ) peinent à sortir du cercle vicieux de la mauvaise gestion des fonds publics et du manque de transparence dans l’administration.
Les cancres du continent
À l’autre extrémité du classement, les pays les plus corrompus d’Afrique sont aussi parmi les derniers au niveau mondial. La Somalie (179ᵉ) et le Soudan du Sud (180ᵉ) ferment la marche, illustrant l’impact des conflits et de l’instabilité politique sur la gouvernance. La Libye, l’Érythrée et la Guinée équatoriale (173ᵉ) ne font guère mieux, minées par des régimes autoritaires où la corruption est souvent institutionnalisée.
Un défi majeur pour l’Afrique
Ce classement rappelle l’urgence d’une lutte renforcée contre la corruption, qui freine le développement économique et nourrit le désenchantement des populations. Transparence, indépendance de la justice et implication de la société civile restent les leviers essentiels pour espérer une amélioration durable. Pour nombre de pays africains, l’heure est venue de transformer les discours en actions concrètes.
Laguinee.info