La réaction du RPG Arc-en-ciel ne s’est pas fait attendre après la récente sortie médiatique d’Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement. Lors de son assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi 22 mars 2025, le parti a vivement dénoncé ses déclarations, mettant en cause son impartialité et son rôle au sein de l’exécutif.
Dans son intervention, Marc Yombouno, cadre du parti, a rappelé qu’aucune institution n’a le droit d’exiger des comptes à un parti politique sans base légale. Il a également exhorté Ousmane Gaoual Diallo à cesser de s’attaquer au RPG Arc-en-ciel.
« Depuis le 5 septembre, avons-nous reçu un seul franc de subvention justifiant qu’on nous demande des pièces comptables ? Ce n’est pas sain pour une nation. Le président de la transition avait pourtant promis une année électorale et un dialogue inclusif. Pourquoi ses ministres, notamment ceux de l’administration du territoire, ne suivent-ils pas cette ligne ? Où allons-nous ? Veut-on affaiblir les grands partis pour favoriser des ambitions personnelles, y compris contre Mamadi Doumbouya lui-même ? », s’est-il interrogé.
Poursuivant son réquisitoire, Marc Yombouno a accusé Ousmane Gaoual de manœuvres politiques visant à déstabiliser les principaux partis d’opposition.
« Gaoual est ministre, mais il reste un homme politique. Il veut éliminer le RPG et l’UFR pour mieux asseoir son influence au sein de l’UFDG. Mais il se trompe s’il pense pouvoir affaiblir le RPG Arc-en-ciel. Nous lui demandons de se cantonner à son rôle de porte-parole du gouvernement et de ne pas instrumentaliser sa fonction à des fins politiciennes. Cela, nous ne l’accepterons pas », a-t-il martelé.
Dans la même lancée, il a dénoncé une instrumentalisation de la junte à des fins personnelles.
« Gaoual se cache derrière le pouvoir militaire pour mener son agenda politique. Je doute que le président de la transition cautionne ses agissements. Il veut rallier les militaires à sa cause, tout comme Bah Oury qui prétend que les petits partis vont devenir grands et inversement. Mais qu’en est-il de son propre parti ? Il veut se hisser au-dessus de figures comme Sidya Touré, Alpha Condé ou Cellou Dalein Diallo, en jouant sur l’appui des militaires », a-t-il déclaré.
Enfin, Marc Yombouno a rejeté toute accusation d’incitation à la révolte contre le pouvoir en place.
« A-t-on demandé ici, ne serait-ce qu’une fois, le renversement du pouvoir ? Les journalistes sont témoins. Depuis le 5 septembre, nous n’avons même pas organisé une marche de protestation contre le coup d’État. Nous avons accepté le chronogramme et respecté l’évaluation des partis. Contrairement aux accusations de Gaoual, nous n’avons jamais prôné la rébellion. Qu’il se concentre sur l’UFDG et son CERAC, et qu’il laisse le RPG en paix », a conclu Marc Yombouno.
Laguinee.info
