Ce vendredi, le parquet spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a fourni des éclaircissements sur l’avancement de plusieurs dossiers en instruction, dont celui impliquant Mandian Sidibé, ancien directeur général de l’Office Guinéen de Publicité (OGP), et son directeur administratif et financier (DAF).
Les deux hommes sont accusés d’usage illicite de biens publics, de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, d’abus de confiance, de corruption d’agent public et de complicité, pour un préjudice estimé à 78 milliards de francs guinéens.
Selon Malick Marcel Oularé, représentant du parquet, les inculpés ont été entendus lors de leur première comparution et soumis à un interrogatoire approfondi. Face à la gravité des charges, la Chambre de l’instruction a mandaté l’Inspection Générale d’État (IGE) pour approfondir les enquêtes sur deux axes : les opérations de recouvrement et d’utilisation des fonds de l’OGP entre 2022 et 2024, ainsi que la régularité des marchés publics passés par l’institution durant la même période.
Le rapport de l’IGE, attendu par la CRIEF, devrait éclairer ces aspects clés du dossier.
Rappelons que Mandian Sidibé, limogé le 14 décembre 2024 pour « mauvaise gestion », avait été interpellé puis placé en détention avant d’être hospitalisé à l’hôpital Ignace Deen pour des raisons médicales. Interrogé sur cette situation, Aly Touré, porte-parole de la CRIEF, a rappelé les principes humanistes de la justice.
« Même sous mandat de dépôt, un prévenu a droit à des soins dès lors que son état de santé l’exige ».
L’affaire, qui mobilise l’attention des autorités judiciaires et de l’opinion publique, reste suspendue aux conclusions de l’Inspection Générale d’État, dont la rigueur déterminera la suite des procédures.
Laguinee.info