L’annonce de l’inculpation de Mamadou Cellou Dalein Diallo par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief) continue de susciter de vives réactions au sein de la classe politique guinéenne. Après la réaction de son conseiller en communication, c’est au tour du Dr Ibrahima Sacko, président de l’Union des Forces pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel (UFROC), de dénoncer une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Dans une déclaration sans concession, il affirme que cette inculpation « n’est qu’une manœuvre politique visant à l’affaiblir plutôt qu’à rendre justice ». Il pointe du doigt un traitement sélectif des affaires de corruption, soulignant que d’autres dossiers restent sans suite, alors que celui de l’opposant exilé depuis 2022 est mis en avant de manière insistante.

Une justice instrumentalisée ?

Dr Sacko va plus loin en remettant en cause l’intégrité du système judiciaire guinéen. Selon lui, « l’utilisation d’un mandat d’arrêt n’est autre qu’une volonté malsaine de son élimination de la vie politique qu’une réelle lutte contre la corruption ». Il estime que cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à écarter les figures de l’opposition et à verrouiller l’espace politique guinéen.

Il accuse ainsi la justice d’être au service d’un pouvoir qu’il qualifie de « tortionnaire et illégitime », ajoutant que « de telles décisions fallacieuses ne font que décrédibiliser la justice guinéenne ». Cette déclaration intervient alors que plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer une justice à géométrie variable, où certains dossiers de malversations restent inexplorés tandis que d’autres sont exploités à des fins politiques.

Un appel à la mobilisation

Face à cette situation, Dr Ibrahima Sacko appelle à la résistance et à l’engagement politique contre le régime en place. « Notre combat ne fait que commencer pour faire tomber tout ce système basé sur l’iniquité, l’injustice et l’oppression. »

Laguinee.info